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Baisse des mariages et hausse des divorces: L'Algérie compte 41,3 millions d'habitants

par Yazid Alilat

L'Algérie compte 41,3 millions d'habitants au 1er janvier 2017 contre 40,4 millions d'habitants au 1er janvier 2016, et sera de plus de 51 millions en 2030. L'Office national des Statistiques (IONS) estime que la hausse du nombre de la population algérienne a été de presque un million, soit 900.000, entre 2016 et 2017. Et, au 1er juillet 2016, l'Algérie comptait 40,836 millions d'habitants, soit une hausse de 886.000 personnes par rapport à juillet 2015, soit un taux d'accroissement de 2,71%. Et, en 2018, la population résidente algérienne évoluera encore pour compter 42,2 millions de personnes, si le rythme de croissance de l'année 2016 se maintiendrait, pour l'année 2017, estime l'ONS. L'année 2016 a été marquée, ajoute l'Office, par une explosion des naissances vivantes, et a atteint pour la troisième année consécutive, le seuil d'un million de naissances. Et, en même temps, un recul de la mortalité, dont celle infantile. Les prévisions de l'ONS indiquent, par ailleurs, que la population algérienne sera de 44,191 millions de personnes en 2020 et 51,026 millions en 2030, si les naissances se maintiennent à un rythme de 2,4 enfants/femme et une espérance de vie à la naissance de 81 ans, pour les hommes et de 83 ans pour les femmes. En 2016, poursuit l'ONS, il y a eu près de 1,067 million de naissances vivantes, soit une moyenne de 2.900 naissances vivantes par jour. L'autre particularité de l'année 2016, a été le recul significatif des décès par rapport à 2015: 180.000 décès ont été enregistrés auprès des bureaux de l'état civil, soit 3.000 décès en moins par rapport à 2015. Et, estime l'ONS, l'espérance de vie à la naissance a dépassé le seuil des 77 ans pour les hommes (77,1 ans) et 78 ans pour les femmes (78,2 ans). Quant au volume des décès des enfants âgés de moins d'un an, il a atteint 22.271 en 2016, soit un recul de 3,8% par rapport à 2015.

L'année 2016 a, en outre, connu une baisse substantielle dans le volume des mariages: 12.000 mariages de moins, comparativement, à 2015, soit une baisse relative de 3,4%. Les bureaux de l'état civil ont, ainsi, registré 356.600 unions, et le taux brut de nuptialité a connu, encore, un fléchissement passant de 9,24 à 8,73 entre 2015 et 2016. Le nombre de divorces enregistrés par les services du ministère de la Justice a été de 62.128 ruptures d'unions prononcées au cours de l'année 2016, soit une augmentation relative de 3,7% par rapport à l'année 2015. Pour rappel, afin de pouvoir disposer de la situation démographique de l'Algérie, l'ONS entreprend, chaque année, une enquête exhaustive auprès des services de l'état civil des communes concernant 4 événements démographiques: naissances, décès, mort-nés et mariages. L'exploitation de ces données permet d'établir des estimations de la population pour en évaluer l'évolution, de calculer les principaux indicateurs démographiques, et la construction des tables de mortalité, de procéder à une première analyse de la situation démographique. Ils sont complétés par les statistiques des divorces transmises par les services du ministère de la Justice, qui permettent de calculer les indicateurs démographiques afférents.

L'estimation de la population résidente totale se base, essentiellement, sur l'accroissement naturel (naissances décès). L'ONS précise que bien que le phénomène migratoire contribue, également, à évaluer cette population, il considère que le solde migratoire est nul, compte tenu de la difficulté à cerner ce phénomène.