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Au cours d'un congrès extraordinaire: Le Front du Changement intègre le MSP

par Yazid Alilat

Fin officielle de «la dissidence» au sein du MSP, six années après. Le Front du Changement (FC), constitué, en mars 2011, par des «sécessionnistes» de Hamas, n'existe plus.

C'est hier samedi, qu'à l'issue d'un congrès extraordinaire, les militants du FC ont approuvé le projet d'union avec le HMS. Renvoyé une première fois au mois de mai dernier pendant la campagne électorale pour les élections législatives, le congrès extraordinaire pour la réunification de Hamas s'est tenu, hier, avec un vote unanime des militants du parti, dirigé par Abdelmadjid Menasra. Les militants du Front du Changement ont décidé, samedi, au cours de ce congrès extraordinaire, «la dissolution du parti», dans le cadre d'un projet d'union avec le parti Hamas, a annoncé M. Menasra. C'est lui, en fait, qui a annoncé la dissolution officielle du FC, par un vote à main levée, à l'unanimité des participants au congrès extraordinaire, organisé sous le slogan «la dissolution pour l'union». Ce congrès s'est déroulé en présence d'Abderrezak Mekri, leader de HMS et des membres de ce parti. Sur les modalités de gestion de la période probatoire de cette «union» des deux partis, Abderrezak Mekri a annoncé qu'un congrès extraordinaire sera organisé, le 21 juillet prochain, pour officialiser cette «union», puis suivra une période de 8 mois avec une gestion par un bureau collégial du mouvement, avec une présidence, par alternance, assurée pendant quatre mois par Menasra, puis par Mekri pour quatre autres mois. Et, durant le premier trimestre 2018 sera organisé «un congrès démocratique avec la participation des militants des deux partis». Selon Mekri, il y a un accord «pour que ce soit la politique du HMS, qui sera menée et appliquée, durant cette période probatoire». Il a ajouté, sur l'éventualité d'une intégration à cette union par d'autres partis politiques, que «nous avons un projet complet sur l'union, avec le courant islamique, et avec ceux qui partagent, avec nous, les mêmes idées, en dehors du courant islamique.» «La dissolution du FC, est une importante décision de désistement», a-t-il ajouté, avant de préciser que «les militants de ce parti n'ont pas subi de pression de notre part et n'ont pas d'objectifs matériels ou personnels.»

Le leader du MSP a, par ailleurs, accusé l'ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal et son ministre de l'Industrie et des Mines Abdeslam Bouchouareb d'avoir «dilapidé l'argent public». Le président Bouteflika avait, juste après les résultats des élections législatives, proposé à HMS d'intégrer le nouveau gouvernement, mais Majliss echoura du parti avait refusé. Pour lui, les formations politiques faisant partie du gouvernement ne sont pas dans «l'opposition», et que «MSP veut se consacrer, au bien du pays, dans le cas où il sera au pouvoir». «Tant que le parti ne fera pas partie du gouvernement, il sera dans le camp de l'opposition», a affirmé le n°1 de HMS, ajoutant que «dans le cas où on aura la majorité parlementaire, prochainement, on pourra résoudre les problèmes de l'Algérie.»