Les critiques soulevées ces derniers jours par la décision de transférer dans un établissement de la wilaya de Tébessa les 18 enfants assistés du centre de Hamma Bouziane, a poussé la directrice de la wilaya de Constantine de l'action sociale et de la solidarité ( DASS ), Mme Samia Gouah, à sortir de sa réserve pour apporter les explications sur cette opération, et ce tout en précisant que cette décision a été prise par la tutelle, le ministère de la Solidarité, de la Condition féminine et de la Famille, en collaboration directe avec les autorités locales. « Cette décision est encore à l'étude», nous a déclaré jeudi cette responsable. Et d'expliquer que cette décision touche 18 enfants âgés entre 6 et 18 ans, hébergés dans la structure de l'enfance assistée de l'établissement des personnes âgées de Hamma-Bouziane. Une structure qui était destinée auparavant à servir de pouponnière pour les enfants ne dépassant pas l'âge de 6 ans. «Il y a seulement deux, un de 19 ans et un de 21 ans, qui dépassent cette dernière tranche d'âge, a précisé Mme Gouah en ajoutant que, parmi ce nombre, on compte 7 handicapés mentaux. Le reste ce sont des enfants scolarisés dans les établissements ordinaires de la commune, et ce de la 2ème année primaire jusqu'à la 1ère année secondaire. »

Faisant ensuite l'historique de ce groupe d'enfants, la DAS a indiqué que la structure des enfants assistés était hébergée au centre de Ziadia tout en accueillant aussi des enfants de cette catégorie qui étaient parvenus à l'âge adulte et ont bénéficié de logements. «Ceux qui sont parvenus à l'âge adulte ont quitté donc le centre et les enfants jeunes ont été transférés temporairement à l'établissement de Hamma-Bouziane. Et pour cause, la structure de Ziadia était destinée à servir de centre médico-pédagogique pour handicapés mentaux suivant un décret paru en novembre 2016. Et c'est pourquoi, les enfants assistés ont été évacués au centre de Hamma Bouziane. «Dernièrement, après étude, il a été convenu que les 8 enfants scolarisés seront envoyés au centre de Tébessa où les conditions appropriées existent. Mais il est nécessaire de signaler que ces derniers ont été placés dans la structure de l'enfance assistée par des décisions judiciaires et que leur transfert doit obéir à la même procédure». Parmi ces derniers, à poursuivi notre interlocutrice, il y en a qui viennent d'El-Tarf, de Biskra, de Mila, etc., et seuls trois parmi eux sont originaires de Constantine. Aussi, il n'est pas juste de dire qu'ils sont tous originaires de Constantine et que leur transfert à Tébessa risque de les dépayser et de créer des problèmes à leurs familles ». Ajoutons à cela que « la situation de chacun d'eux est suivie par le juge des mineurs », a signalé la DAS, en précisant que la mission de sa structure sociale consiste à les héberger, à les prendre en charge et à les suivre dans leur scolarité. «Ces enfants ont de la famille. Et je peux ajouter que même s'ils seront transférés sur Tébessa, il est probable qu'ils soient récupérés par leurs familles respectives».

Reste le problème des handicapés mentaux qui sont au nombre de 7 dans le lot de 18 enfants. Et parmi eux, dira Mme Gouah, il y a «4 grabataires, alités et dangereux». Il y en a qui sont âgés de 20 ans et plus. Et tout le monde finira par partir dans des foyers de personnes âgés, leur affectation sera faite obligatoirement lorsqu'ils atteindront un certain âge. «Les trois handicapés mentaux restants seront pris en charge dans les centres psychopédagogiques pour handicapés mentaux, que ce soit ici à Constantine ou à Tébessa», a conclu la DAS.