C'est avec un grand ouf de
soulagement que le GCM a terminé son parcours sur le dernier strapontin qui lui
a permis, in extremis, d'assurer son maintien en Ligue 2. Il faut dire que ce
fut un périple laborieux en championnat où il affiché des insuffisances
criardes et dans l'incapacité de gérer au mieux des rencontres que les joueurs
terminaient à bout de souffle, la plupart perdues alors que celles remportées
le furent par des scores étriqués. Même le douzième homme, qui a fait preuve
d'une fidélité absolue, n'a pas suffi à transmettre l'énergie souhaitable à
cette équipe qui s'est distinguée par une cadence irrégulière, soumettant ses
fans au dur régime du chaud et du froid, jusqu'aux ultimes instants des
derniers matchs décisifs du championnat où tout s'est joué sur des détails,
comme ce fut la cas à Chlef et à Bousaâda
où le Ghali a eu de la baraka, en évitant de justesse le naufrage qui lui
aurait été fatal. D'ailleurs, la lecture de son triste bilan donne froid au
dos, et illustre bien l'image d'un club qui, depuis le début de la compétition,
a opté pour le bricolage, l'improvisation et une gestion à l'aveuglette,
dévoilant d'emblée l'incompétence et l'irresponsabilité de ses dirigeants. A
leur décharge toutefois, il convient de souligner les limites criardes des
joueurs, aptes à une simple figuration en Ligue 2. A présent, on ne peut que
constater les dégâts, nous contraignant à établir un constat guère réjouissant
d'un club qui s'est englué aux bas-fonds du tableau. D'abord, il est reproché
au staff technique ses méconnaissances du football et un président n'ayant pas
les capacités à mener l'équipe à bon port, en échouant dans sa mission, même
s'il a contribué financièrement. En outre, son état de santé ne lui a pas
permis de suivre l'ensemble de la compétition. Par ailleurs, les gens ont tendance
à oublier que, dans un passé récent, les AG où doit se décider l'avenir du
club, ont été la plupart du temps reportées sans raison. Et, lorsqu'elles se
tiennent, elles deviennent une véritable arène où s'affrontent les gangs rivaux
désireux de s'imposer sur la scène en percevant des enveloppes circulant sous
la table. La volte-face et la complicité de certains membres de l'AG, laissant
le champ libre à l'anarchie, ont concouru à la propagation de cette gangrène,
accentuée par l'absence de contrôle des finances du club. Les fans remettent en
cause la liste des membres de l'AG qui est à chaque fois renouvelée. Il y a
aussi l'instabilité de la barre technique ainsi que le mauvais choix des
joueurs imposés par des dirigeants non habilités et dont la nomination est
décriée. Avec toutes ces anomalies, et comme un malheur n'arrive jamais seul,
des langues fourchues, issues d'une opposition activant dans l'ombre, sont à
l'origine de tous les maux et responsables de la faillite du GCM. Ces gens ont
affirmé que le Ghali a arrangé la rencontre avec l'ASO. Heureusement, la vérité
a éclaté au grand jour, faisant taire ces voix, et démontrant que les combines
étaient ailleurs, et c'est l'éthique qui l'a emporté. L'opinion publique se
pose également des questions sur le désintéressement total des anciens joueurs
et des notables qui pourraient apporter un plus au Ghali, mais la plupart de
ces derniers se plaignent de leur marginalisation de la part de la mafia qui
leur coupe la route pour accéder aux destinées de l'équipe. Devant cet état de
fait, les autorités sont tenues de tirer les enseignements de ce qui s'est
produit cette saison afin de ne pas retomber dans les mêmes erreurs. Car il y
va de l'avenir du GCM, lequel doit renouer avec son glorieux passé.