La dernière déconvenue essuyée au stade Bouakeul
continue de susciter des commentaires d'autant plus qu'à l'issue de cette
défaite, le risque de la relégation s'est accentué pour l'ASMO. L'USB est venue
à Oran composter son billet pour la Ligue 1, alors que l'ASMO a hypothéqué ses
chances de maintien. Comme les temps ont changé ! Pour les inconditionnels du
club, il n'y a pas l'ombre d'un doute, certains joueurs ont trahi le club.
Cette thèse a été confirmée par Mohamed Saâdoun «Moumouh», l'un des membres influents du club, qui n'a pas
hésité à affirmer que certains joueurs ont levé le pied. C'est le cas également
de l'entraîneur Djamel Benchadli qui a parlé
d'errements défensifs ayant contribué à cette débâcle. Selon notre enquête,
trois joueurs, quatre pour d'autres sources, auraient agi avec la complicité de
certains dirigeants. Selon les informations en notre possession, ces joueurs et
les dirigeants avec lesquels ils entretiennent de solides relations ayant
dépassé le cadre sportif, doivent être sanctionnés pour trahison et manque de
respect aux valeurs du club. Chez les fans asémistes,
ce n'est pas la défaite qui a été très dure à avaler, mais plutôt la manière
honteuse avec laquelle elle a été concédée, à domicile et à un moment crucial
où l'équipe a grandement besoin de points pour assurer son maintien. En effet,
l'ASMO a été inexplicablement méconnaissable à tous les compartiments. Une
défense passoire, un milieu de terrain inexistant et manquant de
complémentarité et une attaque absente, excepté Amer Yahia et, à un degré
moindre, Baleh qui ont essayé de se battre, mais face
à de tels errements, ils ne pouvaient que constater les dégâts. Même sur le
banc, il n'y avait guère de solutions de rechange por
intégrer des joueurs capables de changer le cours de la rencontre. Aussi, la
titularisation du défenseur latéral Oussaâd dans
l'entre jeu a étonné plus d'un. Aussi, le remplacement de ce dernier par un
attaquant, Benyettou, a débouché sur une anarchie sur
le terrain car l'équipe asémiste s'est retrouvée avec
quatre attaquants, Baleh, Amer Yahia, Benyettou, et Ziaya qui n'a été
que l'ombre de lui-même. Devant cette passivité, l'US Biskra est passé à côté
de l'exploit unique en ratant des occasions à la pelle. Elle aurait pu infliger
aux asémistes la plus grande déconvenue de toute leur
histoire. C'était prévisible et les appréhensions des amoureux du club se sont
avérées exactes après que tout le monde a soupçonné quelques joueurs «d'avoir
arrangé le match», nous a-t-on dit en fin de rencontre. Et dire que les
dirigeants de la JSMB, club rival direct de l'US Biskra, ont promis une belle
prime aux joueurs asémistes s'ils battaient la
formation de Biskra. Ainsi, après ce nouveau faux pas, ou plutôt cette
mascarade, l'ASMO est plus que jamais menacée par la relégation. Après le coup
de sifflet final de l'arbitre Boukouassa, tout le
monde reconnaît que le maillot du club s'est malheureusement avéré trop lourd à
porter par certains joueurs et que certains dirigeants ont complètement failli
sur tous les plans. Une déplorable situation où les supporters vivent
actuellement un véritable cauchemar à la veille du périlleux déplacement à
Boufarik.
Devant cet état de fait et dans le but d'informer nos lecteurs pour
d'éventuelles éclaircissements, nous avons essayé de joindre les responsables
du club, mais en vain. Les dirigeants du club sont interpellées pour réagir et
mettre fin à cette mascarade qui ne fait que porter préjudice au club des
regrettés Abdelkader Pons, Moncef Youcef, Hadj Baghdad,
Hadj Ould Harrag, Abou Kebir et bien d'autres. Encore plus, les responsables du
club, pour prouver leur bonne volonté, sont appelés à faire toute la lumière
sur cette affaire, qualifiée de scabreuse, qui est venue ternir l'image et
l'histoire d'un club qui a forcé le respect de tous les sportifs algériens.