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El-Tarf: La fermeture des marchés à bestiaux fait des mécontents

par A. Ouelaa

  Une centaine d'éleveurs venus des quatre coins de la wilaya d'El Tarf, à bord de leurs camions ridelles et camionnettes, se sont regroupés, dès neuf heures de la matinée de dimanche dernier, à hauteur de la localité de Guergour, à deux kilomètres de la ville d'El Tarf.  

Le spectacle, avec autant de camions du même type, n'est pas passé inaperçu, faisant penser peut être à un probable contrôle de ce moyen de transport par un ingénieur des mines. Mais, sur place, après des doutes sur la chose, les éleveurs inquiets au plus haut point et dont la colère ne faisait planer aucun doute, ont commencé à nous expliquer le pourquoi de leur présence à cet endroit. Selon ces éleveurs, c'est la fermeture des souks à bestiaux de Bouhadjar et Aïn Assel, depuis la semaine passée, qui les inquiète et demandent leur réouverture. Quant à celui de Aïn Allem, à Dréan, il a été aussi fermé le matin de dimanche dernier, après que des gendarmes en ont empêché sa tenue, selon nos interlocuteurs. Les éleveurs diront que leur cheptel est vacciné et qu'aucun cas de fièvre aphteuse n'a été décelé contrairement aux wilayas de Sétif, Bordj Bou Arréridj à l'Est du pays, deux autres à l'Ouest, en l'occurrence Relizane et Médéa au Centre, comme déclaré par le ministre de l'agriculture. Les éleveurs qui insistent sur la réouverture des souks, malgré la présence de certains foyers de cette maladie contagieuse et dangereuse dans plusieurs wilayas du pays, sur les bovins, tenaient à faire savoir que c'est leur gagne-pain, synonyme de survie, qui est en jeu. Même quelqu'un qui a besoin d'égorger un veau pour un mariage ou une fête, comme le veut la tradition dans la région, ne peut le faire. Cette mesure a aussi mis dans la gêne les boucheries. Enfin, M.Saci Labadlia, P/APW par intérim et président de l'UNPA, a pris langue avec les agriculteurs et quatre d'entre eux ont été reçus au niveau du siège de la wilaya.