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Sellal à Batna: «Pas de démocratie si elle ne se traduit pas sur le plan social»

par Notre Envoyée Spéciale A Batna : Ghania Oukazi

Abdelmalek Sellal a estimé que « l'amélioration des conditions de vie des citoyens relève de la responsabilité collective et exige l'adhésion de tous ».

Ces propos, le 1er ministre les a tenus hier à Batna face aux représentants de la société civile. Il les a exhortés et à travers eux l'ensemble des Algériens à «mettre en avant l'intérêt collectif au lieu de celui égoïste individuel ». Il a cependant reconnu que « le 1er pas doit être franchi par l'Etat qui doit redonner confiance aux citoyens et consacrer des règles simples et équitables qui doivent s'appliquer dans la transparence et sans exclusion ». Il a rappelé que la crise mondiale du pétrole dure déjà depuis trois ans et, a-t-il indiqué, « pour y faire face, nous avons choisi d'affronter les difficultés par le travail, la production et la diversification de l'économie nationale au lieu d'opter pour des solutions faciles proposées par certains experts à l'exemple du recul sur nos acquis sociaux ou le recours à l'endettement extérieur ».

Le 1er ministre a encore une fois affirmé que « nous tenons à préserver nos acquis à travers la relance de notre pays, nous souhaitons en réaliser davantage dans le cadre de la justice sociale et une économie libérée de la dépendance des ressources naturelles ». Pour lui, il existe déjà un produit algérien de haute qualité et aux normes concurrentielles, ce qui lui permet de couvrir le marché local et de viser l'exportation. Il estime alors que « c'est là le noyau d'une économie algérienne nouvelle ». Mais, a-t-il précisé, « cette dynamique a besoin de soutien et de renforcement par la création continue de richesses et la modernisation de l'économie nationale ». Sellal rappelle cependant que «les investissements directs étrangers et les marchés mondiaux relèvent des domaines d'une concurrence féroce entre les Etats et les multinationales». Et assure que «nous sommes prêts à mener cette bataille et la gagner». Parce que, a-t-il dit, « nous ne voulons plus à l'avenir voir les bateaux remplis de marchandises accoster à nos ports et repartir vides ».

Au titre du chapitre politique, le 1er ministre a noté qu' « il ne peut y avoir de démocratie si elle ne se traduit pas sur le plan social ». Le droit au logement, à l'éducation, à la santé a, affirme-t-il, « la même valeur et la même importance que la liberté d'expression, l'activité politique et associative ». Il est convaincu ainsi que « la participation et le travail collectif (horizontal et vertical) sont devenus une condition de base pour la réalisation du principe démocratique ». C'est, a-t-il noté, « l'esprit même de la dernière révision constitutionnelle, tout autant que l'institution d'un certain nombre d'institutions de contrôle et de concertation, le tout a été décidé pour affirmer le principe du dialogue et de l'échange entre les forces vises de la nation(?) ».