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Evocation - Aboud Mohamed Larbi: Il y a vingt ans, un pionnier d'El-Hadef nous quittait

par A. Mallem

Au sein de la corporation des anciens journalistes sportifs des grands quotidiens nationaux, et il n'en reste pas beaucoup hélas ! Peu de gens se souviennent encore de Aboud Mohamed Larbi, le dernier rédacteur en chef du journal sportif El-Hadef, doyen de la presse sportive algérienne qui paraissait à Constantine. C'est pourquoi son jeune frère Mustapha qui, évidemment, ne s'est jamais résigné à la disparition de son aîné, est venu ces derniers jours à notre bureau de la ville des ponts avec des coupures de journaux de l'époque contenant les écrits que les amis du défunt avaient rédigé à sa mémoire, en nous demandant humblement s'il y a possibilité de «faire quelque chose» à l'occasion du 20ème anniversaire de sa disparition, le 24 avril 1997. Et aussi pour faire connaître son parcours à la génération actuelle qui n'a que très peu d'informations sur lui et sur les pionniers de la presse sportive nationale en général. Aboud Mohamed-Larbi, comme l'ont souligné à l'époque ses collègues de la presse sportive nationale, dont Salim Mesbah, qui ne tardera pas à le joindre dans le repos éternel. Quant à Rachid Hammoutène et Azzedine Hammou, ils témoigneront que «Aboud Mohamed Larbi était un homme humble, intègre et dévoué au journalisme, qui était sa seule passion. Son amour pour l'écriture l'avait conduit, lui qui était licencié es lettres françaises, à sacrifier à ce métier une vocation d'enseignant qui était prometteuse». «Aboud Mohamed Larbi signait chaque article d'une main de maître en pesant et soupesant les mots dont il savait le pouvoir redoutable», a dit de lui Salim Mesbah.

«Il était atteint d'une grave maladie dont il ne se souciait guère et dont il prenait soin d'atténuer la gravité. «Son seul souci était le journal El-Hadef, cet hebdomadaire qui a cessé de paraître en février 1995 et dont il était la cheville ouvrière, la plaque tournante», ajoutera son autre ami Rachid Hammoutène. Une belle aventure engagée par un noyau de grands journalistes venait de prendre fin. Ce qui reste, ce sont de beaux souvenirs.