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Constantine - Université Emir Abdelkader: «Avenir des sciences islamiques, réalités et perspectives»

par A. Mallem

Selon le doyen de la faculté de la chariaa et de l'économie de l'université des sciences islamiques Emir Abdelkader de Constantine (USIC), le docteur Kamel Ladraa, 80% des nouveaux bacheliers en 2016 ont choisi des filières des sciences islamiques. «Ce taux a surpris même le ministère de tutelle, celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique auquel est rattachée l'USIC», a-t-il tenu à souligner.

Organisateur d'un séminaire de 2 jours, les 23 et 24 avril en cours, qui se déroule à la grande salle de l'université islamique sous le thème de «L'avenir des sciences islamiques à l'université algérienne, réalités et perspectives», M. Ladraa nous a fait cette déclaration, hier, à l'ouverture des travaux du séminaire auquel participent des enseignants et cadres de l'enseignement islamique venus de plusieurs universités du pays. «A travers ce séminaire, a-t-il expliqué, sera évalué l'enseignement des sciences islamiques afin de nous permettre de savoir à quel point ces sciences répondent aux exigences de la modernité et aux attentes de notre pays qui se trouve confronté aux défis de la mondialisation. De savoir aussi si ces sciences ont une relation avec l'environnement socioéconomique et culturel, si elles sont arrivées à implanter les valeurs de modération, à combattre les idées extrémistes, la violence ainsi que l'invasion idéologique». Les sciences islamiques, a indiqué encore notre interlocuteur, sont maintenant enseignées dans plusieurs universités du pays, telles que Alger, Constantine, Tlemcen, El-Oued, Bouira, Ghardaïa, à Laghouat et à Adrar. Et l'Etat algérien considère que les sciences islamiques consolident l'identité nationale, les constantes du peuple algérien et sont complémentaires avec les autres sciences. «Parce que, ajoute notre interlocuteur, n'oublions pas que les études en sciences islamiques se font actuellement suivant des méthodes modernes et sont au diapason des réformes introduites par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui a adopté le système LMD dans l'enseignement supérieur». Aujourd'hui, conclura M. Ladraa, «nous avons jugé utile de procéder à une évaluation globale de l'enseignement des sciences islamiques dans les universités algériennes et, après cette rencontre d'évaluation, nous allons sortir avec des recommandations pour baliser le chemin. Ces recommandations seront communiquées à la commission nationale des sciences islamiques et à la tutelle».

Le professeur Wassila Khalfi, de la faculté des sciences islamiques de l'université Alger ?1', qui fera une communication sur «Le besoin des sciences islamiques de l'apport des sciences voisines, anciennes et nouvelles», considère que le thème du séminaire est extrêmement important, «car, a-t-elle estimé, cela suppose qu'entre une période et une autre, il faut procéder à l'évaluation du chemin parcouru. D'où la nécessité d'organiser cette rencontre nationale qui peut aider à la résolution des nombreux problèmes rencontrés sur le terrain».