Le président du
Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a déclaré, hier, à Médéa, que
l'abstention et le vote à bulletin blanc, sont loin d'apporter une solution aux
problèmes actuels du pays, mais risqueraient d'aggraver, encore, davantage la
situation. S'exprimant lors d'un meeting populaire, tenu à la
maison de la Culture ?Hassan El-Hassani' de Médéa, dans le cadre de la campagne
pour les législatives du 4 mai prochain, M. Touati a estimé que le recours à
l'abstention, tout comme le vote à bulletin blanc, «ne feront pas avancer les
choses et ne contribuent, en rien, à résoudre les problèmes politiques ou
socioéconomiques dont se débat le pays», ajoutant que ces deux options vont
profiter à «ceux qui ont peur du changement et redoutent l'arrivée au parlement
des compétences exclues, jusqu'ici, des sphères de décisions». «Les
électeurs algériens doivent aller voter en masse, le jour du scrutin et
exprimer, en toute liberté et conscience, leur choix, car beaucoup de personnes
misent sur l'abstention et le boycott pour pousser le pays vers l'inconnu et
priver le peuple d'un moyen civilisationnel pour
opérer le changement tant attendu», a-t-il dit. L'orateur a appelé les citoyens
à choisir «les compétents et les intègres, ceux qui ne vont pas se détourner du
peuple, une fois élus à l'Assemblée populaire nationale, mais qui ont pris
l'engagement d'être le porte-voix et son relais, à l'intérieur de l'hémicycle»,
a fait observer le président du FNA. M. Touati a insisté, par ailleurs, sur la
nécessité de «mettre la politique à l'abri de l'argent sale», estimant que
l'intrusion de l'argent, dans la politique, est «une atteinte à la pratique
démocratique et un danger pour l'indépendance et la crédibilité des instances
élues».