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Louisa Hanoune à Bouira: «Nous lutterons pour récupérer l'argent des collectivités locales»

par Farid Haddouche

La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) a organisé un meeting populaire, hier dimanche, à la place des Martyrs sise au centre-ville de Bouira. La porte-parole de ce parti a fustigé le gouvernement qui, au lieu de rehausser le cadre de vie des citoyens, n'a fait que l'empirer suivant son raisonnement. «Voilà où ça nous a menés le travail de sape du système, à cause de sa mesure d'austérité, faisant ainsi éloigner le peuple du politique. Le peuple accepte mal la politique de l'austérité», n'a-t-elle cessé de réitérer. Et de lancer : «Ces partis au pouvoir sont devenus un véritable rouleau compresseur qui a comprimé les aspirations du peuple, au lieu de le servir. Ils favorisent par contre les barons de l'import qui cause un déficit à l'Etat de 20 milliards de dinars par an. Et plus de 12 mille milliards d'évasion fiscale qu'il faut signaler. Les oligarques sont également protégés par ce gouvernement. Je vous promets que nous ferons tout afin de récupérer l'argent des collectivités locales. Ainsi, nous n'aurons plus à compter sur les rentes pétrolières». Elle abordera, par la suite, la situation du pays, et tout en affichant un air alarmant, elle avertira : «Vous savez que nous traversons une étape charnière, parce que le contexte international est explosif et porteur de dangers. Un grand défi nous attend, il est celui de s'opposer pacifiquement pour changer les choses, contre les dérives de ce système qui est devenu à son tour une menace pour la stabilité du pays». Elle soutiendra, par ailleurs, la grève de 2 jours du Syndicat des praticiens de la santé publique (SNPSP). Elle lancera un avertissement à l'adresse des autorités quant à la convocation par la police du président de ce syndicat, le docteur Lyes Merabet, qu'elle assimile à une forme d'intimidation qui est inacceptable, parce qu'elle trouve leurs revendications légitimes. Elle plaidera encore pour la langue amazighe qui, d'après elle, doit être une langue nationale du pays au même titre que l'arabe.