Contrairement à ce qui était attendu, quant à un recul des prix des fruits et légumes, en général, et de la pomme de terre, en particulier, prix qu'on a situé même à la hauteur de 40 dinars le kilo, la tendance, dans les marchés de la ville, est plutôt aux antipodes des attentes.

Ainsi, au moment où la pomme de terre frôlait les 100 dinars le kilo, des cadres du ministère de l'Agriculture et même le ministre, lui-même, avait annoncé des actions de déstockage des chambres froides, d'importantes quantités et ce, à l'effet de la rendre à la portée des bourses modestes. Plus d'un mois après, on enregistre plutôt le contraire. En effet, rien que pour parler de la pomme de terre et de la tomate, produits qui sont à la base de l'alimentation du plus grand nombre de familles, et dont les prix ont connu des baisses, durant une courte période, affichant respectivement 75 et 140 dinars, ils ont repris, depuis, les hauteurs. Ainsi hier, ils étaient cédés entre 95 et 100 dinars le kilo, pour le 1er , et 180 dinars le kg, pour le second. Situation que beaucoup de clients n'ont pas manqué de déplorer et de le faire savoir devant différents étals au marché des fruits et légumes du centre-ville.

De leur coté les commerçants ont beau expliquer, que c'est à cause de l'offre qui est peu abondante, cela ne convainc pas grand monde parmi leurs clients. Ces derniers ont leurs arguments et mettent en avant la boulimie des spéculateurs, qui profitent de toutes les occasions pour se remplir les poches, sans autre état d'âme. Qu'est ce que cela va être durant le mois de Ramadhan, qui frappe, pratiquement, à la porte et dont la date est pour juste quelques petits mois ? Entend-on maugréer dans les allées. Les autres légumes ne sont pas donnés non plus, qu'on en juge, si les petits pois sont à 120 et 130 dinars, les haricots verts se négocient, toujours, à un prix élevé 300 et 350 dinars, idem pour le citron ; la salade prend carrément l'ascenseur avec 160 et 170 dinars le kg.

Le cas des fruits est grosso modo le même sinon pire, dans le sens où ils sont intouchables, à l'exception de la pomme locale et l'orange, dont les prix demeurent, malgré tout, assez élevés et sont vendues entre 120 et 160 dinars le kg. Et ne parlons pas des bananes, pommes et poires d'importation qui affichent respectivement 500 dinars, 600 et entre 860 et 1.200 pour les poires de qualité.

Pour leur part les prix des viandes et poissons se situent, encore, à des niveaux élevés, à l'instar du poulet à 285 dinars, l'entrecôte de veau à 900 dinars, le filet de boeuf à 1.300 dinars, alors que la sardine trône toujours à 600 dinars le kg !