Quatre
ans après la mise en service du tramway d'Oran, les commerçants de l'une des
plus importantes artères commerçantes d'Oran, à savoir la rue Mohamed Boudiaf
(ex rue de Mostaganem) ne sont pas au bout de leur peine. Cette rue qui
faisait, jadis, la fierté de ses habitants et surtout les commerçants
spécialisés dans l'électricité générale n'est que l'ombre d'elle-même. Un
constat désolant que vient de faire un collectif soucieux du devenir de ce
quartier d'Oran. «Avec plus d'une centaine de commerces spécialisés dans le
domaine, ils étaient connus partout à travers l'Algérie et des dizaines de clients
venaient des quatre coins du pays s'approvisionner en équipements et matériels
électriques» lance un membre de l'Association des commerçants de la rue de
Mostaganem et d'ajouter «qu'avec le tramway, la situation s'est détériorée et
l'activité a baissé, au point où ils ne peuvent plus joindre les deux bouts».
Désespérés, face aux désagréments occasionnés par cet ouvrage, le collectif se
dit livré à lui-même. «Nous avons demandé une audience au wali d'Oran pour lui
faire part de notre quotidien et de nos doléances», ont affirmé les concernés.
Celui-ci nous a reçus et déclaré que «le mal a été
fait», note-t-on. L'association espère qu'un terrain soit mis à leur
disposition afin de pouvoir construire de nouveaux magasins et relancer cette
activité qui fait vivre des centaines de pères de famille. La délocalisation
des commerçants est largement souhaitée, face au désastre et au marasme qu'ils
vivent, à cause de la baisse de rentabilité. Dans un appel lancé aux
responsables locaux, les membres de cette association dénoncent, également, le
manque d'espaces de stationnement qui fait fuir les clients qui se dirigent
vers d'autres quartiers pour acheter leurs marchandises et leurs produits
électriques. Autant de dommages collatéraux que ces commerçants sont les seuls
à subir, alors que les responsables de ce chaos ne se soucient nullement
d'avoir causé l'irréparable.
En
dénonçant leur calvaire au quotidien, les commerçants espèrent que leur cri de
détresse soit pris en compte par les instances locales. «Nous souhaitons que
des solutions concrètes soient apportées à nos doléances pour, enfin, préserver
notre travail et faire vivre nos familles» ont-ils lancé.