Des dizaines d'habitants de ?Aouinet El Foul', quartier constitué de maisons précaires, et du bidonville ?El Mellah', situé près de la cité ?Benchergui', ont tenu des sit-in devant le cabinet du wali et le siège de la daïra, pour réclamer leur relogement « promis depuis 2011 », soutiennent-ils.

Selon le président du comité de quartier de ?Aouinet El Foul' et membre de l'association ?Ennida', M. Zoheir, « notre quartier est composé de 200 vieilles maisons abritant autant de familles, qui ont droit au relogement spécifié dans un contrat programme, datant de 2011, de l'époque de l'ancien wali, Bedoui, actuel ministre de l'Intérieur ». Et de poursuivre que la plupart des maisons du quartier sont anciennes et menacent ruine, à telle enseigne que rien que la semaine dernière, une de ces vieilles bâtisses a vu s'effondrer un pan de mur, chose qui a nécessité une visite de la protection civile et l'établissement d'un rapport de circonstance. « Depuis, nous n'avons pas cessé de frapper à toutes les portes et entrepris des démarches auprès des différents walis qui se sont succédé, à Constantine, malheureusement sans résultat tangible jusqu'à maintenant, enfin rien que des promesses ». Cependant, dira-t-il, les habitants ne comprennent pas comment cela se fait que leur quartier, qui a été ciblé le premier par l'opération de recensement, soit, à ce point, omis, mais « nous ne cesserons de rappeler notre cas pour faire valoir notre droit au relogement, dans le cadre de la politique d'éradication de l'habitat précaire ». Un autre rassemblement de près d'une vingtaine d'habitants du bidonville ?El Mellah', situé sur le terrain ?Boukerou' près de la cité de Benchergui, a été organisé, hier, devant le siège de la daïra. Les protestataires disent qu'ils sont près de 40 familles, vivant dans des constructions sommaires et condamnées à être rasées, à terme. « Nous avons été recensés en 2011 et nous sommes, tous, en possession de décisions de pré-affectation, pour des appartements situés à l'unité de voisinage n°20 de la nouvelle ville Ali Mendjeli », indique leur représentant, L. Djamel. Et d'ajouter, que la plupart des bénéficiaires des pré-affectations ont déjà versé les trois millions de centimes et cela depuis l'année 2013 ; nous ne comprenons pas les raisons de ce retard, ni le silence des autorités sur ce sujet ». Si à ces derniers, il a été déclaré qu'ils ne sont pas oubliés et de patienter encore, les protestataires devant le cabinet du wali ont été invités à faire de même, par le chef de cabinet, qui leur dira qu'une enquête sera ouverte sur leur cas, en plus d'un nouveau recensement.