L'Institut de Gestion des Techniques
Urbaines a choisi de célébrer la Journée nationale de la ville, coïncidant avec
le 20 février, en organisant une journée d'études en collaboration avec «Le
Laboratoire Ville et Santé», sous le thème «ville et nuisances sonores». Source
de stress et de nombreuses maladies psychiques et physiques, dont la
perturbation du sommeil, l'hypertension artérielle, l'irritation nerveuse
occasionnant fatigue et dépression, le bruit en milieu urbain a toujours été un
casse-tête pour les citadins et les pouvoirs publics qui ont mis en place un
arsenal réglementaire et législatif pour limiter ses effets néfastes sur la
santé, sans arriver au but escompté. Car, pour l'exemple, le bruit généré par
la circulation va grandissant et les activités qui produisent des effets
sonores insupportables sont de plus en plus nombreuses dans les villes, parfois
sous les balcons des habitants. Il reste alors à «tenir compte des nuisances
sonores lors de l'élaboration des différents plans d'urbanisme et
d'aménagement», comme le suggèrent les organisateurs de cette journée d'études.
Les axes de cette journée sont conçus autour de quatre points intimement liés
au dossier, à savoir l'aménagement des quartiers d'habitation et confort
acoustique, le confort acoustique dans les équipements, les techniques
d'isolation acoustique dans les bâtiments, ainsi que le bruit et la santé
publique. «Le dynamisme et la prospérité économique d'une ville moderne sont
souvent définis par sa qualité architecturale et urbanistique, son
développement industriel et technologique et par le développement des moyens de
transports, des éléments censés procurer épanouissement et confort au citoyen»,
considèrent les organisateurs de le journée d'étude
non sans manifester du désenchantement face à «une réalité tout autre». En tout
cas, si le bruit ambiant dans les villes est difficile à enrayer, faisons au
moins en sorte que le chez-soi, l'intérieur des maisons, soit épargné des
effets des nuisances sonores et donne la possibilité au citoyen de trouver
calme et quiétude dans sa demeure, dernier refuge pour échapper aux décibels
dégagés par la rue. Comment ? C'est à cette question que s'attelleront à
répondre les spécialistes dans leurs communications programmées le 20 février à
la salle de conférence de l'IGTU, à Zouaghi, à l'enseigne de la communication
du Dr Boukadoum Amina, de l'université d'Oum El Bouaghi, sous l'intitulé «Evaluation du confort acoustique
dans les salles de cours des établissements scolaires», ou encore celle du Dr Bouttout Abdelwahab, du CNERIB
(Alger), sous le titre «Isolation et correction acoustique des bâtiments».
Bien évidemment, toutes ces interventions
resteront au stade théorique sans la prise en main et l'application des
orientations scientifiques des spécialistes par les autorités compétentes.