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Chlef: Des marchés couverts boudés par les commerçants

par Bencherki Otsmane

En marge d'une visite de travail et d'inspection, en fin de semaine, dans la daïra d'Aïn-Mérane, M. Faouzi Benhassine, wali de Chlef, est revenu sur l'état de ces nombreux marchés couverts et de proximité qui demeurent inexploités à ce jour.

Au niveau de la wilaya de Chlef, il a été réalisé plus d'une vingtaine de marchés répartis à travers les communes dont un grand nombre restent fermés. M. Faouzi a appelé les élus locaux et les chefs de daïra à «s'investir pour que ces marchés couverts soient fonctionnels dans les plus brefs délais notamment en les affectant aux jeunes chômeurs».

Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales avait lancé en août 2012, en collaboration avec le ministère du Commerce, une large opération d'éradication des marchés informels. En parallèle, de nombreuses mesures destinées à la résorption de ce commerce illégal ont été prises dont la réalisation de centaines de projets de marchés de proximité et de marchés couverts. Une enveloppe de 12 milliards de DA a été dédiée à la réalisation de 783 marchés de proximité relevant du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Jusqu'à fin 2016, 635 marchés de proximité ont été réceptionnés dont 242 marchés affectés mais non opérationnels et 163 non encore affectés alors que 148 unités restent à réaliser.

Cependant, si le but assigné à cette opération est l'éradication du commerce informel, il faut dire que cela n'a pas été couronné de succès puisque ces marchés réalisés à coups de milliards sont boudés par les «commerçants bénéficiaires». Ces derniers n'en veulent pas pour différentes raisons. Tout d'abord, leur éloignement des zones urbaines et commerciales, puis l'exiguïté des locaux et enfin le raccordement aux réseaux d'eau, de gaz et d'électricité qui fait défaut. Parfois ces locaux n'ont pas été affectés aux bénéficiaires par les APC, ou encore ont été abandonnés par la suite par les commerçants. A noter également, le non achèvement de l'aménagement extérieur et de l'inadéquation de la superficie du local avec certaines activités commerciales.

De toute évidence, ces marchés couverts risquent de connaitre le même sort que celui des locaux commerciaux dont certains sont dans un état de délabrement total quand ils ne sont pas détournés de leur mission principale.