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Constantine - Commerce de produits agricoles: Le «bon de transaction commerciale» avant la fin de l'année

par A. Mallem

Les directeurs et les présidents des chambres de l'agriculture, leurs collègues du commerce et des partenaires concernés, de près ou de loin, par la question vont lancer une vaste opération de sensibilisation dans le monde agricole pour inciter les opérateurs de ce secteur, essentiellement les travailleurs de la terre, les fellahs, le secteur de la pêche et celui de l'aquaculture ainsi que le secteur de l'artisanat, à mettre en application les dispositions du décret 16/66 du 16 février 2016 portant institution d'un «bon de transaction commerciale».

Ce nouveau document simplifié remplacera la facture réglementaire qui régit les rapports commerciaux entre les gens des métiers indiqués et leurs clients. «Parce que, à ce jour, ce décret n'a pas été appliqué», nous a déclaré jeudi dernier M. Mesbah, directeur de la chambre de commerce et d'industrie du Rhumel (CCIR) de Constantine. «Pourtant à l'époque, ajoute notre interlocuteur, un délai de trois mois avait été fixé par les pouvoirs publics pour la mise en application du décret dans les secteurs concernés, mise en application devant précéder la sortie du décret d'application. Malheureusement, les opérateurs des secteurs ciblés se sont montrés très peu réceptifs à son application, et il était apparu évident de les sensibiliser». Selon notre interlocuteur, la majorité des gens concernés par la nouvelle procédure de facturation manquent singulièrement de culture commerciale moderne pour pouvoir assimiler la méthode et l'adopter.

«Aujourd'hui, a poursuivi M. Mesbah, nous avons reçu de nouvelles instructions du ministère de tutelle pour relancer l'opération en enclenchant une vaste campagne de sensibilisation auprès d'eux. A l'issue de laquelle, l'entrée en application du décret en question devrait se faire à la fin de l'année 2017».

Et c'est pourquoi, dans la matinée du jeudi, une réunion de concertation tenue au siège de la CCIR a rassemblé les présidents et les directeur des chambres de l'agriculture, du commerce et de l'artisanat, les associations de protection du consommateur ainsi que les représentants locaux de l'Union des commerçants et artisans algériens (UGCAA) pour préparer une rencontre, le 2 mars prochain, au palais de la culture Malek Haddad de Constantine, avec les opérateurs concernés. «Ce sera une journée d'information et de sensibilisation pour les opérateurs ciblés et les institutions du secteur, pour expliquer l'opportunité de cette loi», a indiqué M. Mesbah.

Pour lui, il s'agit de lever les réticences des opérateurs vis-à-vis de cette loi en leur expliquant que l'intérêt premier qu'elle présente est de permettre de suivre la traçabilité des produits qu'ils écoulent et en même temps de limiter la marge de manoeuvre des intermédiaires et des spéculateurs. C'est utile aussi pour les statistiques économiques, concernant le secteur de l'agriculture et celui de l'artisanat, etc.