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Maîtrise de l'anglais: Signature de conventions entre ALC et 10 universités algériennes

par M. Aziza

  Algerian Learning Centers (ALC) a signé des conventions avec une dizaine d'universités algériennes pour l'enseignement de l'anglais au profit des étudiants et enseignants universitaires. Cette formation de haut niveau sera couronnée par une certification internationale reconnue mondialement. C'est une forme de test d'anglais professionnel exigé aujourd'hui par les grandes entreprises notamment à l'étranger, appelée (TOEIC). Une certification qui permettra aux étudiants de poursuivre leurs masters et doctorats en Europe et ailleurs. Et elle leur permettra également de décrocher un emploi dans de grandes entreprises nationales ou multinationales.

Pas plus tard qu'avant-hier, une nouvelle convention a été signée entre l'université des sciences et de la technologie Houari Boumediene (USTHB) avec ALC, avec au programme la signature, dans deux semaines, d'une autre convention entre ce centre et l'université des sciences et de technologie Mohamed Boudiaf d'Oran USTO. Le directeur de l'école, Hassan Chaïb, a affirmé qu'au départ, il y aura une évaluation du niveau des étudiants et des enseignants, pour créer une cartographie du point de vue statistique sur le niveau d'anglais global dans nos universités. Une évaluation qui se fera chaque année et par spécialité et ce, affirme-t-il, pour présenter un programme adapté pour chaque palier et pour chaque spécialité.

Le recteur de l'université de l'USTHB, le Pr. Saïdi Mohamed, a affirmé pour sa part que son campus compte 42.000 étudiants dans différentes spécialités. Bien que l'université Houari Boumediene dispose déjà d'un centre d'enseignement intensif de langue étrangère, elle trouve des difficultés à couvrir les besoins de l'ensemble de ses effectifs, notamment en matière d'enseignement des langues étrangères, déclare-t-il.

Il a également précisé que l'introduction du système LMD dans nos universités nécessite impérativement l'enseignement et la maîtrise des langues étrangères, notamment l'anglais qui est aujourd'hui une compétence clé pour réussir sur le marché du travail ou pour poursuivre les études à l?étranger, notamment pour ceux qui font de la recherche.

Le directeur de l'école précise qu'en France, par exemple, l'étudiant ne peut pas obtenir un diplôme d'ingénieur et de commerce sans avoir un niveau de TOEIC qui est de 750 sur 990. Il précisera que les grandes entreprises algériennes d'aujourd'hui exigent ce test et le recommandent à ses employés. Il cite la Sonatrach qui, après avoir formé son personnel en anglais, est en train aujourd'hui de certifier son personnel au test TOEIC. C'est le cas, dit-il, de pas mal d'entreprises qui exigent ces tests, il cite Lafarge, Ooreedo, Djezzy. «Pour certaines d'entre elles, c'est un critère de promotion au sein de l'entreprise», dit-il.

Le directeur de l'école précise que cette formation sera accordée aux étudiants, enseignants et personnel de l'université et leurs enfants à un prix préférentiel et se fera sur place. Une équipe de formateurs se déplacera à l'université que ce soit pour les tests d'évaluation du niveau, pour la formation ou la certification. L'école prodiguera en même temps une formation en ligne «e-learning» pour ceux qui n'arrivent pas à se déplacer ou pour ceux qui ont des emplois du temps très chargés.

Interrogé sur le niveau des universitaires en matière de maîtrise de l'anglais, le directeur de l'école affirme que les jeunes algériens sont aujourd'hui de plus en plus anglophones ; ils sont plus exposés que la génération précédente «c'est une chance inouïe car ça démocratise l'accès au savoir, particulièrement pour les langues, sachant que l'accès aux ressources anglophones est assuré par Internet où 80% du contenu est en anglais».

Le professeur Saïdi a affirmé que le niveau de l'anglais chez les universitaires diffère d'un étudiant à un autre, mais, dit-il, nous avons remarqué qu'actuellement nos universitaires sont beaucoup plus anglophones que notre génération. «La preuve, nos étudiants s'orientent actuellement de plus en plus vers le Canada et les Emirats arabes unis pour poursuivre leurs études. Une nouvelle tendance qui inquiète aujourd'hui les universités françaises. ALC poursuit son programme de signatures de conventions avec les universités avec le but d'arriver à créer un maillage sur le territoire national. L'Ecole a déjà signé des conventions avec les universités de Biskra, d'El Oued, d'Alger 1 «la faculté centrale», de Tlemcen, de Mostaganem, de Constantine et bientôt celle d'Oran.