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Deux salles de soins pour plus de 20.000 âmes: Les habitants d'El Ançor revendiquent l'ouverture d'une polyclinique

par J. Boukraa

Le secteur de la santé, qui a lancé des réformes importantes visant l'amélioration de la qualité de la prise en charge des malades, n'arrive toujours pas à atteindre ses objectifs. Car, nombreux sont les communes et douars qui ne disposent pas d'infrastructures sanitaires ou, si elles existent, sont mal équipées et inopérantes. C'est le cas des habitants de la commune d'El Ançor. Cette commune dispose de deux salles de soins seulement pour plus de 20.000 habitants. Des salles qui assurent seulement les consultations et les soins. Ces citoyens revendiquent donc l'ouverture d'une polyclinique. «Nous sommes obligés d'aller jusqu'au chef- lieu de la commune ou à la ville d'Oran pour se faire soigner», affirment les habitants. Ces derniers, pour se déplacer à l'hôpital d'Oran ou à celui de la commune d'Aïn El-Turck, sont obligés de faire appel au transport clandestin. Et même au niveau du chef-lieu de la commune, le centre de santé est dépassé et ne dispose pas de tous les moyens. En dépit des efforts pour améliorer la gestion de cette structure, elle reste confrontée au problème d'un afflux massif de malades de plusieurs localités, d'où les conséquences désagréables sur le quotidien du citoyen, de l'administration et du malade. Certains riverains de la région, que nous avons approchés, ont exprimé leurs souffrances, «surtout la nuit, et le pire quand il s'agit d'une femme enceinte», a dit l'un d'eux. «C'est trop coûteux pour nous de transporter nos malades vers les hôpitaux de la commune d'Aïn El-Turck». Cette situation est vécue en particulier par les habitants des communes des zones déshéritées. L'absence d'une structure de santé appropriée dans certaines localités est une réalité amère vécue par la population.

C'est le cas de la localité de Sidi Hamadi de la commune d'El Ançor. La réalisation de nouvelles structures de santé répondant aux normes ne sera que bénéfique pour une population qui ne cesse d'accroître dans cette partie de la ville. Malgré les moyens humains et matériels mobilisés par le ministère de tutelle dans le but de rapprocher la santé des habitants, dans certaines localités, le problème de la prise en charge des malades se pose toujours.