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Campagne d'abattage à Bir El Djir, Belgaid et l'Usto: Plus de 120 chiens errants capturés

par J. Boukraa

A Oran, les morsures occasionnées par les animaux errants sont fréquentes et inquiètent la population. Une douzaine de cas de morsures est enregistrée, chaque jour, à Oran, ce qui montre que les opérations d'abattage des animaux errants menées par les services communaux n'ont pas donné les résultats escomptés. Pour mettre un terme à cette situation une grande campagne de lutte contre les chiens errants a été lancée, la fin de semaine, par la commune de Bir El Djir. Selon des sources de l'Assemblée populaire de cette collectivité, la campagne est dirigée par les services des forêts et la Fédération des chasseurs de la wilaya, la Sûreté nationale sous l'égide de la commune de Bir El djir. La campagne a touché les localités de Belgaid et le quartier USTO.

Selon la Commission d'hygiène et de l'environnement de la commune de Bir El djir, plus de 120 chiens errants ont été abattus, durant les 6 derniers mois, à Bir El djir. En dépit des appels incessants, dénonçant le danger des chiens errants, les habitants des cités périphériques et autres banlieues de la commune d'Oran font, toujours, face à ce phénomène, qui va plutôt crescendo». Près de 4.000 cas de morsures sont recensés par la direction de la Santé, chaque année.

Le chien est l'animal le plus incriminé. Les enfants de 3 à 15 ans en sont les plus touchés, avec un pic parmi les moins de 5 ans. Pour ce qui est de la répartition des cas, et comme chaque année, la commune d'Oran détient la palme d'or avec près de 50 % des cas. Les rares camions de capture des chiens et la seule fourrière qui existe à Oran ne peuvent plus faire face au danger. Souvent en horde, ces chiens viennent, on ne sait d'où, dans ces quartiers, la nuit surtout, et occupent des abris isolés, voire même des cages d'escalier dont les portes d'entrée restent grande ouvertes. La nuit, les aboiements se font stridents et intermittents. Des riverains qui se rendent aux aurores à la mosquée munis de bâtons, nous ont raconté que ces bêtes affamées n'ont même plus peur des jets de pierre. «Quelquefois, et devant la menace d'attaque, nous sommes obligés de rebrousser chemin ou bien de nous rassembler pour passer en groupe», a affirmé un citoyen. L'EPIC Oran Propreté, qui assure le ramassage des ordures, prend aussi en charge la capture des chiens suite à des conventions avec les APC concernées. Mais les équipes de cette entreprise rencontrent des difficultés lors des opérations de capture. Aussi étonnant que cela puisse paraître, dans certaines localités les citoyens se manifestent pour empêcher les agents d'accomplir leur travail. Les agents sont souvent attaqués par des enfants qui leur jetaient des pierres pour les empêcher. C'est un paradoxe puisque l'EPIC n'intervient qu'à la suite des conventions avec les APC concernées et ces dernières sont souvent sollicitées par les citoyens qui dénoncent la prolifération des chiens. L'EPIC travaille en collaboration avec la fourrière canine.

Les chiens capturés sont acheminés vers cette fourrière. Selon des agents de l'EPIC, certains citoyens manquent de civisme et jettent leurs ordures n'importe où et les chiens y trouvent leur pitance. Une enveloppe budgétaire de près de 500 millions de centimes est débloquée, chaque année, par la DSP dans le cadre du programme de la lutte antirabique. Un budget qui pourrait être injecté dans d'autres projets de développement du secteur et l'amélioration des prestations dans les structures de santé, si le problème des animaux errants a été, sérieusement, pris en charge.