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Aïn-Temouchent: Le sanglier fait des ravages, les agriculteurs inquiets

par Mohamed Bensafi

Nombreux sont ces fellahs de la région qui ont manifesté leur crainte à la suite des dégâts occasionnés par les hordes de sangliers au niveau de leurs exploitations agricoles. Dans certains cas, les pertes enregistrées peuvent prendre l'allure d'une calamité. Cela est d'autant plus préjudiciable pour une région à vocation agricole, car on assiste ces dernières années à une prolifération de cet animal. On signale sa présence en grand nombre dans les différentes localités de la région.

De Bouzedjar à Sidi-Ouriache en passant par Terga et Béni-Saf, ce mammifère fait malheureusement beaucoup de dégâts dans les cultures.

Et même si l'on reconnaît qu'il joue un rôle positif dans l'équilibre forestier, sa prolifération reste incontrôlable. Les agriculteurs sont confrontés à d'importantes pertes causées par cette bête. Affamé, le sanglier dévore tout ce qui lui tombe sous le groin : légumes, fruits, céréales, olives, glands et toutes les jeunes pousses ; même les feuilles épineuses de figuiers de Barbarie n'échappent pas à sa voracité.

Voilà pourquoi des fellahs se sont rapprochés de notre journal pour lancer un appel de détresse pour la sauvegarde de leurs champs.

Cette prolifération de sangliers est due surtout, dira l'un d'eux, à l'absence de battues comme jadis pour atténuer leur nombre. «Autrefois, les battues étaient régulièrement organisées pour exterminer les hordes de ces prédateurs sauvages», ajoute un autre agriculteur visiblement inquiet par les ravages causés à ses cultures.

Interrogé à ce sujet, un membre d'une association des chasseurs de la wilaya d'Aïn-Temouchent a affirmé que son équipe est prête à ce genre d'exercice sauf que la programmation de ces battues est élaborée avec la collaboration des services de sécurité de la wilaya et les collectivités locales pour éviter tout risque d'accident ou autre.