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Constantine - Logements ruraux de Salah Derradji: Sit-in des habitants devant le cabinet du wali

par A. El Abci

Près d'une quarantaine d'habitants de logements ruraux de «Salah Derradji» à El-Khroub ont tenu hier un rassemblement devant le cabinet du wali pour réclamer un minimum d'aménagement de leur lotissement qui manque de tout, à savoir route, eau potable, électricité et gaz naturel.

Selon leur représentant, M. Fayçal, «notre lotissement qui compte 80 familles date de 2011, soit depuis plus de cinq ans maintenant, mais n'a connu jusqu'à maintenant aucun aménagement en dépit de nos démarches auprès de l'APC et e la daïra d'El-Khroub. Ces derniers ne nous reçoivent même pas ou, s'ils le font, c'est juste pour nous demander plus de patience en promettant de défendre notre cause auprès de la direction de l'urbanisme, dans le sens où il s'agit d'actions sectorielles, dépendant de la wilaya».

Selon des responsables de l'APC, poursuivra-t-il, la plupart des travaux à engager nécessitent des financements importants, qui relèvent de la wilaya et dépassent largement les capacités du budget communal. «Mais en attendant nous ne faisons que souffrir d'une situation qui devient carrément insupportable pour nous. Car le minimum vital n'existe pas et notre lotissement de logements ruraux est véritablement encore à l'état de piste». Notre interlocuteur indiquera que leur lieu d'habitation manque terriblement de voirie, pas de route ni principale qui traverse le lotissement ni intérieure et encore moins les accès aux logements. Par ces temps de pluie, ajoutera-t-il, c'est le règne de la gadoue rendant tous les déplacements de véritables épreuves et, surtout, pour les enfants qui doivent aller à l'école située dans un lotissement voisin. Pendant que «se procurer une bouteille de gaz, constitue l'autre épreuve redoutée des habitants», dira-t-il. En effet, pour se dégoter une bouteille de gaz butane il faut aller en chercher à El-Khroub, pour être sûr d'en trouver. En taxi bien sûr, dont le prix de la course est de 400 dinars, ce n'est pas donné pour la majorité. Sans parler du problème d'électricité et de l'eau potable. En l'absence du réseau d'assainissement et l'existence de fosses septiques, les habitants vivent avec la peur au ventre.

N'ayant pas été reçus par le wali, les protestataires ont décidé de retourner à El-Khroub pour voir le chef de la daïra ou le maire.