Hier, à l'émission Forum de la radio régionale, les participants ont constaté que «les projets du secteur de l'environnement, lancés dans les communes de Constantine et de Benbadis il y a plusieurs années déjà, sont tous à l'arrêt». Le parc urbain du Bardo, le parc citadin de Zouaghi, les casiers supplémentaires prévus au centre d'enfouissement technique de Bougharb dans la commune de Benbadis, sont tous à l'arrêt pour une raison ou une autre. Pour le premier projet relatif à la réalisation d'un parc urbain de loisirs dans le quartier du Bardo, Mme Lamia Bouarroudj, architecte à la direction de l'environnement, a déclaré que l'étude du glissement de terrain qui s'est produit à ce niveau vient de commencer. «A l'heure actuelle, nous restons dans l'attente des résultats de l'étude pour prendre les mesures techniques qui s'imposent afin d'arrêter le glissement et poursuivre la réalisation du projet dans sa globalité. Pendant ce temps, a-t-elle ajouté, les travaux sont à l'arrêt dans la zone du glissement, mais se poursuivent et sont même en avance dans les autres zones, telle que celle où se trouve le théâtre de plein air».

L'intervenante terminera en avouant qu'il n'y a encore aucun délai fixé pour la réception de ce projet. Toutefois, l'animatrice de l'émission est intervenue pour lui rappeler que «sa réception était fixée à 18 mois et que le précédent wali avait annoncé, l'an passé, que sa réception était prévue pour le mois de ramadan passé».

Quant au parc citadin de Zouaghi, la représentante de la direction de l'environnement a déclaré que «le projet est à l'arrêt à cause d'un contentieux avec des gens qui prétendent être propriétaires d'une partie du terrain retenu pour sa réalisation». Ce contentieux qui bloque le projet n'est pas encore réglé. «Il y a aussi le problème de l'enveloppe financière du projet qui s'est avérée insuffisante. La direction de l'environnement a fait la demande d'augmentation du montant retenu pour la réalisation de ce parc de loisirs», a ajouté Mme Bouarroudj.

Sur le problème des centres d'enfouissement technique (CET), la question a été posée au second invité de l'émission, en l'occurrence M. Ahmed Boucheloukh, directeur des établissements des centres d'enfouissement technique de Constantine. Ce dernier a évoqué les difficultés qui subsistent encore et limitent les activités de ces centres, notamment celui de Bougharb, à Benbadis. Le principal problème est l'ouverture d'un second casier, ou fosse, pour suppléer le premier qui est mainternant complètement saturé. Mais ce projet, qui présentait un caractère d'urgence à l'époque, attend depuis 2014 déjà. «Auparavant la maîtrise d'œuvre du projet était confiée à la direction de l'environnement, déclara M. Boucheloukh. Jusqu'à présent, nous n'avons aucune information sur ce projet. Toutefois, je dois signaler que nous avons ouvert à cet endroit une décharge contrôlée afin de suppléer le manque constitué par l'absence d'une seconde fosse».

En définitive, le débat instauré avec les citoyens qui appelaient par téléphone a débouché sur un constat d'échec de la politique de l'environnement suivie à Constantine au grand désappointement des citoyens, dont les uns ont signalé qu'ils partagent leurs logis avec les rats et les autres ont fait savoir, en citant comme exemple la nouvelle ville Ali-Mendjeli, que «le béton a tout mangé».