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Boumerdès: L'UNPA veut ester en justice les services des Domaines

par O. M.

Mohamed Allioui, le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), n'est pas allé avec le dos de la cuillère en parlant de la situation du secteur de l'agriculture et des difficultés. Tour à tour, les ministres des Finances, du Commerce et même de l'Industrie ont eu leurs lots de critiques.

Devant une salle attentive et durant près d'une heure, le SG de l'UNPA est revenu sur la situation des 40.000 agriculteurs (1.400 à Boumerdès) qui n'ont pas encore bénéficié de contrats de jouissance restés à ce jour en suspens. Il dira: «Nous attendons depuis sept ans ces actes qui règleront une fois pour toutes les problèmes des concessions agricoles, comme promis en 2010 par les pouvoirs publics. Nous allons ester les services des domaines en justice pour cette entrave qui, apparemment, n'est pas innocente». Et M. Allioui de lancer que «le temps des ?khamassa' est révolu, et nous serons un rempart sûr contre le pouvoir de l'argent qui gangrène l'agriculture».

A se sujet, beaucoup de fellahs à l'instar de ceux de Skikda, de la filière pomme de terre, pointent du doigt le rôle joué par des spéculateurs lors de la dernière hausse qui a touché le tubercule.

Enfin, pour Hacen Guedmani, le président de la Fédération des producteurs de la pomme de terre, présent à la rencontre, trois facteurs ont perturbé le marché ces derniers temps. D'abord, les conditions météorologiques, le peu de camions ayant accepté de rallier Oued Souf qui couvre 30% de la demande nationale et enfin la spéculation toujours à l'affût qui a majoré le prix de plus de 30 DA. Mais depuis une semaine et grâce à l'opération déstockage, la situation devrait se stabiliser avec des prix entre 40/45 DA le kg. Il rappelle que l'Algérien consomme en moyenne 100 kg de pommes de terre par an.