Les fosses septiques, procédé théoriquement fiable pour régler le problème du rejet des eaux usées, temporairement, prend une tournure inquiétante, chez nous, où le problème d'absence de réseau d'assainissement touche plusieurs localités. Pour améliorer cette situation, une enveloppe de quelque 12 milliards de centimes sera débloquée, dans le cadre du PCD, pour l'éradication totale des fosses septiques et le raccordement des habitations de plusieurs localités, au réseau d'assainissement, dans la localité Nedjma, relevant de la commune de Sidi Chami. Dans certaines cités, même si le réseau d'assainissement existe, il est dans un état très vétuste. Le projet va toucher les cités qui n'ont pas bénéficié, à ce jour, de réseaux d'assainissement comme le lotissement n°06.

La commune de Sidi Chami et notamment, la localité ont bénéficié d'un grand programme d'éradication des fosses septiques, chapeauté par la direction de l'Hydraulique.

Plus de 90 % des fosses ont été éradiquées. La stratégie du ministère des Ressources en eau, pour le domaine de l'épuration, est basée sur la protection de la ressource hydrique, l'éradication des fosses septiques et des MTH, le confort et le bien-être des citoyens, la protection du littoral conformément à la Convention de Barcelone et la réutilisation des eaux usées épurées, notamment à des fins agricoles. Un réseau d'assainissement sur 80 km et 4 stations de relevage ont été réalisées, contribuant à l'élimination de 1.500 fosses septiques, à Haï Nedjma qui a connu une extension urbaine, ces dernières années. Plus de mille fosses septiques restantes seront éradiquées, dans cette localité, après l'achèvement des travaux de plus de 1.500 m du réseau d'assainissement, confiés à 2 entreprises. Dans wilaya d'Oran, on dénombre 38.000 fosses septiques dont près de 24.000 ont été éradiquées durant les 4 dernières années. Lorsque le réseau d'assainissement est vétuste, les conduites éclatent et débordent et en période de chaleur des odeurs nauséabondes se dégagent des fosses.

Ce sont des milliers de virus, de détritus qui peuvent remonter à la surface. Le risque de septicémie guette les imprudents et la nappe phréatique risque d'être polluée. Les élus locaux, souvent, justifient le non-raccordement au réseau d'assainissement par le manque de financement et l'absence de ressources, surtout lorsqu'on sait que la majorité des communes sont gérées par l'argent subventionné par l'administration centrale. Les projets octroyés dans le cadre des PCD ne couvrent, généralement, pas de grandes surfaces, contrairement, à ceux inscrits dans les PSD où d'importantes enveloppes financières sont allouées pour des projets d'envergure.