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Journée d'information sur la loi de finances 2017 organisée par le FCE: L'économie algérienne résiste, les patrons confiants en l'avenir

par S. M.

  La journée d'information sur l'essentiel de la loi de finances 2017, organisée jeudi à l'hôtel Méridien par le Forum des chefs d'entreprises (FCE), a été consacrée pour expliquer aux patrons l'impact des nouvelles mesures introduites dans cette nouvelle loi sur la gestion et la performance des sociétés. La loi de finances 2017, qui vient dans un contexte économique caractérisé par les effets de la chute des prix des hydrocarbures avec pour première conséquence un creusement du déficit budgétaire de l'Etat, a introduit une série de mesures pour accroître les recettes fiscales, réduire la facture des importations et stimuler la dynamique d'investissement. La journée d'information a été surtout une occasion pour rassurer les patrons de la région ouest et apaiser les craintes des entreprises sur les perspectives de l'économie nationale.

Le vice-président du Forum des chefs d'entreprises et président de son conseil d'orientation stratégique (COS), Brahim Benabdeslem, ne veut pas céder au pessimisme même si «la situation économique est difficile». «2017 et 2018 seront deux années difficiles et délicates pour notre économie. L'Algérie est un pays pétrolier qui demeure dépendant aux prix des hydrocarbures. Le problème c'est que les indicateurs à l'international sont alarmants : la croissance en Europe, en Chine et en Asie ralentit, le Brésil est en récession? et en dépit de l'accord de l'OPEP pour la baisse de la production les jours à venir seront difficiles. L'économie algérienne résiste toutefois mieux que prévu au choc. Nous aurons une croissance de 2,8% cette année et 2,2% en 2018. Nous avons aujourd'hui trois années pour mettre le pays sur les rails et la seule solution est de diversifier l'économie», a lancé le vice-président de l'organisation patronale tout en estimant que le privé qui représente 75% de l'économie algérienne hors hydrocarbures a une lourde responsabilité pour faire sortir le pays de sa dépendance au baril.

Le président de JIL'FCE, Mohamed Scander, fraîchement nommé à ce poste est revenu dans son intervention sur les obstacles soulevés par les jeunes entrepreneurs et essentiellement en matière de financement, de fiscalité et de procédures bureaucratiques. «Il y a plus de 14 millions de jeunes dans la population active du pays soit trois fois la population de l'Irlande qui pourtant a un PIB trois fois supérieur à notre PIB. Les jeunes ont peur du climat d'affaires. Ils rencontrent des difficultés pour lancer leurs projets», a souligné l'intervenant. Les deux hauts cadres de la Direction générale des impôts, B.A. Yacef et Belkacemi, invités par le FCE à cette journée d'information ont donné un bref exposé sur les mesures d'encouragement, de facilitation de l'investissement et de lutte contre la fraude fiscale. Le directeur des Domaines de la wilaya d'Oran, Salim Maalem, a relevé que la loi de finances 2017 a prévu de nouvelles mesures pour faciliter l'accès des entrepreneurs au foncier industriel tout en précisant que la création des parcs industriels privés ne sera possible qu'après l'approbation des textes d'application.