La sélection nationale algérienne sera sous pression jeudi prochain pour
son second match du groupe B face à son homologue tunisienne dans un derby
maghrébin qui décidera de l'avenir des deux nations dans cette 31e édition de
la CAN 2017, une sorte de quitte ou double pour les Verts qui doivent une
revanche à leurs fans après leur sortie ratée ce dimanche face au Zimbabwe qui
aura laissé bonne impression aux yeux des spécialistes. Les Warriors sont à prendre au sérieux pour la suite de la
compétition d'autant qu'ils n'ont rien à perdre mais tout à gagner,
contrairement aux Verts qui ont débarqué au Gabon dans le costume de favori,
mais qui furent confrontés à la dure réalité du terrain, notamment en première
période où ils ne furent que l'ombre d'eux-mêmes avant de réagir en seconde
période d'une façon anarchique en se remettant au talent de Mahrez
qui a sauvé les meubles en décrochant un nul heureux à quelques minutes du
temps réglementaire. Il est clair que le doute s'est installé dans le
camp des supporters qui fondaient de grands espoirs sur cette génération
surdouée et talentueuse, mais qui n'a pas répondu à l'attente. Carences
physiques, manque de cohésion, errements en défense, attaquants qui
confondirent vitesse et précipitation?, en quelque sorte, l'équipe nationale
n'a pas joué sur sa véritable valeur et tous ces ingrédients ont influé sur son
rendement, notamment en première période où les camarades de M'Bolhi, seul avec Mahrez à
surnager du naufrage, le premier en maintenant son équipe en vie et le second
en montrant la voie du succès à ses coéquipiers, mais en vain. Outre les
joueurs qui sont pointés du doigt, à l'image d'un Slimani
transparent, d'un Brahimi loin de sa forme optimale,
d'un Belkheiter impliqué sur les deux buts
zimbabwéens et d'un milieu de terrain qui n'a pas eu son rendement habituel,
l'entraîneur a une grande part de responsabilité dans ce semi-échec où il doit
revoir sa copie, outre ses choix dans la composante titulaire où les Bounedjah, Abeid et Hanni attendent impatiemment leur heure. Donc, la balle se
trouve à présent dans le camp de l'entraîneur national et des cadres qui n'ont
pas le droit à l'erreur pour nous sortir de ce guêpier face à la Tunisie qui se
trouve elle aussi dos au mur.
Et l'entraîneur tunisien a lancé d'ores et déjà les hostilités « C'est un
match difficile que nous ne devons en aucun cas rater. Pour moi, se sera un tournant important dans l'optique d'une
qualification au second tour de la compétition. Nous gardons nos chances
intactes, la victoire est impérative lors de ce duel maghrébin», a estimé le
coach des «Aigles de Carthage» lors d'une conférence de presse à l'issue de la
défaite concédée face au Sénégal (2-0).