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Constantine - Grève des travailleurs du chantier de la rue Tatache Belkacem: Le wali envisage de requérir la force publique

par A. Mallem

L'affaire de la grève du chantier de confortement de la chaussée de la rue Tatache Belkacem de Constantine vient de connaître un nouveau rebondissement avec l'entrée en scène du wali. En effet, lors d'une réunion de concertation tenue dimanche avec le directeur des ressources en eau de la wilaya, chargé de suivre ce dossier, M. Kamel Abbas, wali de Constantine, a, d'une part, instruit ce dernier d'introduire, au nom de sa direction, une action en référé auprès du tribunal de Constantine en invoquant le caractère abusif de la grève et en demandant par conséquent au tribunal de l'invalider, tout en réclamant des dommages-intérêts pour la période d'immobilisation du chantier. Et d'autre part, le chef de l'exécutif a décidé de requérir la force publique pour faire reprendre le travail dans ce chantier aux travailleurs désireux de rejoindre leurs postes d'activité sur ce site. L'information nous a été livrée hier par le directeur des ressources en eau en précisant que pour le moment, le chantier est à l'arrêt, non seulement à cause de la grève mais du fait qu'il ne peut fonctionner à cause des intempéries, nous a expliqué M. Ali Hamam. « Mais, si à la fin de ces intempéries les meneurs de la grève, qui sont au nombre de cinq seulement, persisteraient à vouloir empêcher par la force les travailleurs algériens, ainsi que des travailleurs coréens affectés au chantier, de reprendre le travail, le wali fera appel à la force publique pour lever l'obstruction. Et cette éventualité n'est envisageable que si à la fin de la période des intempéries les travailleurs et leur syndicat n'auront pas décidé d'eux-mêmes d'interrompre la grève et reprendre le travail », nous a fait comprendre le directeur de wilaya des ressources en eau. Ce dernier a ressorti encore l'argument de l'irrecevabilité de la demande principale des grévistes qui, « s'abritant derrière la signature de la convention collective, revendiquent en fait le paiement d'un préavis de licenciement, clause qui ne figure nullement dans le contrat de travail qu'ils ont lu et approuvé avant de le signer », a spécifié M. Ali Hamam. Rappelons que ce projet dont la livraison a été initialement fixée pour la fin de ce mois de janvier est attendu impatiemment par toute la population de la ville qui souffre de la fermeture de cette artère principale débouchant au centre de la ville des ponts. Et que le lancement du chantier pour renforcer la chaussée qui s'était effondrée devant la porte du lycée Rédha Houhou a été fait dans l'urgence en recourant à la technicité et à la célérité de réalisation de l'entreprise sud-coréenne Daewoo qui se trouve, en même temps, en charge du projet de calibrage des oueds Rhumel et Boumerzoug sur plus d'une dizaine de kilomètres.