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Près de 3.800 taximètres contrôlés: Les compteurs de taxi dans le collimateur

par J. Boukraa

Les compteurs de taxi (ou taximètres) sont dans le collimateur de l'Office national de métrologie légale (ONML), qui a lancé une vaste campagne pour contrôler la conformité ainsi que le bon fonctionnement des compteurs de taxis desservant les différentes lignes urbaines et sub-urbaines de la wilaya. A l'issue de cette opération, pas moins de 35 taximètres traficotés ont été refusés, suite aux contrôles effectués par les brigades de cet organisme. Même lorsqu'il s'agit d'une défectuosité de l'appareil non intentionnelle, la responsabilité incombe au conducteur du taxi, dans la mesure où il est de son devoir de veiller, en permanence, au bon fonctionnement de son compteur en le soumettant au contrôle, périodiquement.

A la direction de l'ONML d'Oran, le ton est plutôt à la sérénité et lorsque la défectuosité est constatée par les inspecteurs sur un compteur, son détenteur est automatiquement assujetti à le présenter chez le réparateur agréé. Près 3.800 compteurs de taxi ont été contrôlés, en 2016 suite aux nombreuses plaintes des clients de taxis des «tarifs abusifs», affichés par les compteurs électroniques pour des courses de courte distance et notamment la nuit. La quasi-totalité des plaintes des usagers concerne des chauffeurs qui recourent à des moyens détournés pour surtaxer leurs services. Cette situation est due à une concurrence acharnée dans le secteur et aux conditions difficiles dans lesquelles exercent les chauffeurs de taxi. L'opération a, aussi, ciblé les taxis des sociétés privées opérationnelles dans le tissu urbain.

Le secteur du Transport est, carrément, ouvert à l'investissement. Un parc automobile réduit avec la possibilité de location de véhicules, ces nouvelles dispositions prévues dans l'arrêté du 28 septembre 2009, modifiant l'arrêté du 8 août 1993, réglementant le transport effectué par taxi étaient à l'origine de la création de nouvelles sociétés de taxis. La création des sociétés de taxis, dans sa forme nouvelle, est une alternative pour les chauffeurs de taxi qui peuvent se constituer, en SARL et atténuer le problème des licences d'exploitation, puisque la société de taxis a l'avantage d'activer avec plusieurs véhicules pour une seule licence. Un document qui n'est attribué qu'aux anciens moudjahidine et ayants-droit, exigé pour l'exercice de ce métier. L'entrée en service des sociétés de taxis avait permis d'atténuer la tension sur les licences de taxi. Malheureusement la progression du nombre des sociétés de taxis n'a pas été suivie, sur le terrain, par une amélioration de la qualité des prestations de services. A Oran, 77 sociétés privées de taxis, avec un parc roulant de près de 2.500 véhicules, sont opérationnelles. Chaque société emploie entre 10 et 25 personnes (entre chauffeurs et personnel de soutien). De son côté l'inspection du Travail a lancé une large campagne de contrôle des conditions de travail, au sein des ces petites entreprises. Des brigades composées d'inspecteurs de la direction des Transports et d'inspecteurs du Travail sont, depuis le début du mois d?octobre, sur le terrain.

M. Bendib inspecteur régional du Travail, a affirmé que « la majorité des ces sociétés ne respectent pas la réglementation». «En plus du changement d'adresse du siège social, sans informer la direction des Transports, pour échapper au contrôle, les sociétés de taxis ne passent pas par l'agence de l?Emploi pour le recrutement, comme le stipule la loi. Sur un échantillon de 12 sociétés, 8 avaient changé leur adresse ». Aussi les conditions de travail ne sont pas respectées. « Les contrats de travail ne sont pas élaborés, les congés annuels et les repos hebdomadaires et la durée du travail réglementaire ne sont pas respectés. Les chauffeurs ne bénéficient pas des fiche de paie, ni des visite médicale, entre autres », a souligné notre interlocuteur avant d'ajouter, « que les sociétés ne déclarent pas leurs employés, auprès des servies de sécurité , pour échapper aux impôts et aux taxes ». Dans ce cadre, des mesures doivent être prises à l'encontre les contrevenants.