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Elections législatives: Les reproches de Bedoui aux partisans du boycott

par Notre Envoyée Spéciale A El Oued : Ghania Oukazi

  Nouredine Bedoui reproche aux partis politiques qui ont décidé de boycotter les prochaines élections législatives et locales de ne pas permettre à leurs militants de choisir leurs élus dans les assemblées populaires.

«Quelle peut être la responsabilité des partis qui boycottent les élections vis-à-vis de leurs militants ? Quelle est cette vision unitaire étroite par laquelle on cherche toujours à entraver une opération électorale ? Jusqu'à quand on continue à agir de la sorte?», a interrogé le ministre, lors d'un point de presse qu'il a improvisé, hier, dans l'enceinte du siège de la daïra de Errabah, située à une quinzaine de kilomètres du chef-lieu d'El Oued. Bien qu'il a reconnu que ce boycott met quelque peu mal à l'aise le gouvernement, il a plus incité la société algérienne à exiger des partis de lui choisir de bons candidats. «La société a sa part de responsabilité dans cette opération parce que ce sont ses élus qui font passer les lois au niveau du parlement, » a-t-il soutenu. Il assure alors que «la nouvelle loi sur les partis politiques clarifiera et précisera davantage les prérogatives des partenaires politiques.» Bedoui se demande « à quoi sert un parti politique qui ne veut participer qu'à l'élection présidentielle et refuse de le faire pour les législatives.» Quoi qu'il reconnaît que «beaucoup de partis politiques ont participé et sont convaincus de cette dynamique des révisions des lois et particulièrement la Constitution qui consacre des valeurs universelles». Le ministre de l'Intérieur qualifie, sur cette base, les partis de « partenaires politiques, ils le sont pour les pouvoirs publics (?) il n'y a qu'en Algérie qu'on les qualifie d'opposants ou de partis du pouvoir».

Bedoui note que les codes communal et de wilaya, la loi sur les partis, sur les associations, la charte sur la démocratie participative, la loi sur les rassemblements publics seront présentés au niveau du parlement. Il évoquera la situation sécuritaire du pays en notant encore une fois que «nous vivons une situation exceptionnelle, l'Algérie est entourée de menaces en raison de ce qui se passe dans certains pays voisins, les tentatives de déstabilisation existent, les lois de la République seront appliquées d'une manière rigoureuse contre toutes les parties qui tenteront de toucher à la sécurité et à la stabilité du pays». Pour lui « la prise de conscience de la société algérienne est importante pour conforter les services de sécurité avec à leur tête l'ANP, dans leur mission de protection du pays. »