A l'occasion de la célébration de la Journée nationale de lutte contre l'hépatite, le docteur Houam Mohamed Amir, médecin résident du service de l'appareil digestif et du foie du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Constantine, a déclaré jeudi que son établissement a enregistré l'année passée 117 cas de ce genre dans le même temps où le chiffre des nouveaux cas enregistrés dans le pays frisent les 500. Ce médecin ajoutera que l'Etat ne lésine pas sur les moyens pour combattre cette maladie en ce sens qu'il consent des moyens financiers gigantesques pour lutter contre le virus meurtrier de cette pathologie, assurant la disponibilité des médicaments.

En effet, selon la même source, et au niveau local, le CHU de Constantine accueille chaque semaine une moyenne de 4 nouveaux cas d'hépatite C. Et actuellement, plus d'une centaine de malades atteints du virus de l'hépatite C sont soignés et bénéficient d'un suivi au CHU Dr Benbadis. Selon d'autres spécialistes exerçant dans le même établissement, le dépistage précoce du virus de cette pathologie constitue la seule arme efficace pour lutter contre les hépatites. «Nous suivons et traitons actuellement 117 cas d'hépatite C, a indiqué le Dr Houam. Il y en a qui ont terminé leur traitement, mais il y a aussi, et malheureusement, beaucoup de patients qui attendent de le faire parce que le CHU de Constantine, doit-on le signaler, reçoit des patients qui viennent de toutes les wilayas avoisinantes».

Notons aussi que «le médicament correspondant au traitement de cette pathologie est excessivement cher». Il ne faut pas ignorer aussi, a poursuivi ce médecin, que ce médicament est disponible et mis gratuitement à la disposition du malade par l'Etat. Signalons enfin qu'avant que ce médicament ne commence à être fabriqué en Algérie, un seul malade coûtait à l'Etat la somme mirobolante de 400 millions de centimes. «Donc, estimons-nous heureux aujourd'hui que le pays a dépassé, en matière de santé, cette étape de dépendance vis-à-vis de l'extérieur», rappellera-t-il.

Aujourd'hui, le service concerné du CHU assure une consultation des hépatites chaque mardi. «Et chaque fois, nous avons au moins 4 cas nouveaux. Mais sur ce chapitre, nous constatons amèrement qu'il n'y a pas de diminution, mais au contraire une augmentation sensible des personnes atteintes», a affirmé le praticien. Selon lui, le dépistage se fait pour chaque personne qui présente un syndrome grippal. Et nul ne peut dire qu'il est atteint d'une grippe simple car celle-ci pourrait bien avoir été provoquée par l'hépatite C. «C'est un virus comme tous les autres, explique le Dr Houam, mais sa particularité est de toucher directement le foie.

Ce qui pourrait causer un cancer au niveau de cet organe vital». Et d'ajouter que ce virus peut causer de nombreuses autres complications et déboucher sur la mort du patient. L'hépatite C peut conduire à la mort et les citoyens doivent savoir que ce virus ne peut se transmettre que par le sang, contrairement au virus de l'hépatite B qui peut se transmettre à travers plusieurs voies, comme la salive, le sang, les relations sexuelles, etc.