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Constantine - Université des Frères Mentouri: Grogne des étudiants de plusieurs facultés

par A. El Abci

Les étudiants de la faculté de droit et des sciences économiques ainsi que ceux des sciences et de technologie (ST), littérature et langues et sciences naturelles et la vie sont en grève ouverte depuis jeudi dernier, et ce «jusqu'à satisfaction d'une plate-forme

de revendications concernant l'aspect pédagogique et les conditions d'études», selon les concernés.

Plusieurs organisations estudiantines, réunies dans une coordination, ont appelé à ce mouvement de protestation, dont l'Union générale des étudiants algériens, UNEA, l'Union générale des étudiants libres, UGEL, etc., et ont signé une plate-forme de revendications, dont nous détenons une copie. Les étudiants protestataires réclament surtout l'ouverture du dialogue avec les responsables de l'université Constantine 1 «Mentouri», dont les facultés du campus central, celles situées en contrebas et désignées par «Chaaba» et celles de Zarzara se sont retrouvées totalement paralysées ce jeudi. «Le gros problème qui se pose est que les portes du dialogue sont fermées et même cadenassées», déplorera un responsable de l'UGEL. La dénonciation de la fermeture des portes du dialogue vient, ainsi, en haut de l'affiche des revendications qui mettent en cause les chefs de département pour refus d'écouter les étudiants et leurs représentants syndicaux concernant leurs préoccupations. Malgré le fait qu'il s'agit d'espaces dispensant le savoir, lit-on dans le communiqué appelant à la grève, «les facultés considèrent les étudiants et leurs représentants comme le dernier de leurs soucis, et ne sont pas traités au titre de partenaire social», déplore-t-on. Et les griefs soulevés dans ce sillage, par le communiqué de la coordination, ont trait à «la mise sur pied de conseils de discipline, dont le seul rôle est de rejeter toute opinion contraire à celle de l'administration», est-il écrit. De même que les étudiants des 1res années (droit, langues et sciences naturelles), se retrouvent «interdits d'accès à la bibliothèque pour se documenter avec en outre l'absence d'organisation d'activités de nature scientifique dans les facultés, ainsi que l'absence d'échanges entre les universités du pays». Et on s'offusque également de «la dégradation des équipements pédagogiques et les dépassements commis par les agents de sécurité à l'encontre des étudiants et particulièrement des étudiantes». Enfin, la coordination syndicale appelle les étudiants à la mobilisation et à rester à l'écoute de leurs organisations syndicales et que des lettres expliquant ce mouvement de contestation ont été envoyées au wali, aux services de sécurité, et bien évidemment au recteur de Constantine 1, les doyens et chefs de département.