La wilaya de Chlef compte 614 écoles primaires. Au 1er octobre 2016, on compte 468 cantines réparties à travers l'ensemble du territoire de la wilaya. Cependant, si la majorité des élèves bénéficient d'une ration alimentaire à midi ce n'est pas le cas pour plus de 5.200 écoliers qui doivent encore prendre leurs repas ailleurs.

Il faut souligner que tous les walis qui se sont succédé à la tête de la wilaya de Chlef ont toujours insisté à ce que le repas de midi soit disponible à l'école mais surtout qu'il soit de bonne consistance et bien équilibré. Mais la réalité est tout autre. De nombreux écoliers se contenteront d'un bout de pain, quelques dattes en guise de nourriture mais point de repas chaud particulièrement en cette saison hivernale où le corps a besoin d'un menu approprié. Des associations de parents d'élèves ont de tout temps dénoncé cette situation mais en vain.

Bien entendu, si la responsabilité de la restauration relève de la collectivité locale, il n'en demeure pas moins, diront des parents d'élèves, que la direction de l'éducation de Chlef a droit de regard sur ce qui se passe dans ces établissements. Les parents d'élèves revendiquent «des menus adaptés aux besoins nutritionnels des enfants». Selon les spécialistes, «l'alimentation d'un élève doit être équilibrée, variée et répartie au cours de la journée : 20% du total énergétique le matin, 40% au déjeuner de midi, 10% à quatre heures et 30% le soir. Le temps du repas est l'occasion pour les élèves de se détendre et de communiquer». Une autre question a été relevée dans les sites de restauration : le manque de personnel spécialisé et de l'hygiène, le non-respect de la chaîne du froid? «Ces problèmes se répercutent sur le bon fonctionnement des cantines et «risquent de provoquer des intoxications alimentaires, alors qu'un contrôle rigoureux doit se faire régulièrement, surtout pour les produits périssables : fromages, yaourts, œufs?», précise un médecin.