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AG des chauffeurs de taxis affiliés à l'UGCAA: La surenchère sur les licences de taxis dénoncée

par K. Assia

  Les chauffeurs de taxis, affiliés au bureau local de l'Union générale des commerçants et artisans algériens UGCAA, sont revenus, hier, à la charge pour dénoncer la surenchère pratiquée sur la licence d'exploitation des taxis et les conséquences occasionnées par une telle pratique. Lors d'une assemblée tenue, hier, au siège du bureau de l'Union et présidée par M. Bounoua SG de la section des taxis, affiliée à l'UGCAA, la corporation a rappelé que des promesses ont été données par les autorités locales pour débloquer un quota de licences mais en vain.

Depuis, c'est l'inquiétude chez ces pères de famille qui ont souligné que le problème de la surenchère, sur ce document, est toujours posé. Celle-ci est louée à 10.000 DA par mois, avec une avance de 5 ans, une pratique qui a conduit certains professionnels à tourner le dos à l'activité. Cette surenchère n'est, malheureusement, pratiquée qu'à Oran, alors que dans d'autres wilayas, la licence est cédée à des prix très raisonnables, fait-on savoir.

Face à ces pratiques décourageantes, de nombreux chauffeurs de taxi ont été contraints de mettre la clé sous le paillasson, une situation difficile, pour plusieurs pères de famille. Certains d'entre eux se sont vus obligés de se convertir en chauffeurs clandestins, afin de subvenir aux besoins de leurs familles. Selon notre interlocuteur, des dizaines de pères de famille dont certains cumulent plus de 30 ans d'expérience sont livrés à eux-mêmes. Hier, les participants à cette rencontre ont lancé un appel pressant aux autorités locales pour leur venir en aide. Nous avons adressé plusieurs correspondances aux responsables locaux dont la direction des Moujahidine, celle des Transports, et la wilaya pour leur rappeler les promesses et également les problèmes que rencontre la corporation mais aucune suite n'a été donnée indique-t-on. Pour rappel, des promesses ont été données, il y a 2 ans, pour la distribution des 100 licences d'exploitation mais en vain. Devant la dégradation des conditions socioprofessionnelles, plusieurs grèves ont été observées dans le passé. Ce n'est qu'en 2012, qu'une commission présidée par l'ancien wali d'Oran et composée de toutes les parties concernées, a été installée, afin d'activer le processus et débloquer une première tranche de 2.000 licences dont 800 ont été délivrées jusqu'à l'heure actuelle. Devant la lenteur dans le déblocage des licences, certains syndicats avaient proposé la délivrance de licences administratives, une formule jugée adéquate pour mettre un terme au calvaire qu'ils endurent. Hier, le SG a proposé de passer directement aux licences administratives en contrepartie de 15.000 DA versés chaque mois, au Trésor public.

Les impôts et la CASNOS seront imputés sur ce montant, a noté notre interlocuteur de quoi régler de manière définitive le problème.

Ainsi et en attendant que cette proposition soit retenue, les chauffeurs de taxis n'écartent pas de recourir à la protestation si aucune solution n'est apportée d'ici là.