Un seul dossier inscrit à
l'ordre du jour de la session extraordinaire de l'APW, à savoir le débat et
l'approbation du budget primitif de la wilaya pour l'exercice 2017. Selon le
préambule du rapport établi par les membres de la commission économique et
financière de l'auguste assemblée, notre pays traverse une crise
économico-financière des plus aiguës, due essentiellement à la chute du prix
des hydrocarbures, unique source des recettes en devises. Résultat : des
mesures d'urgence sont prévues comme palliatifs. Ces mesures interviennent également
au niveau des collectivités locales, autrement dit prévoir des plans de
rechange quand les ressources fiscales locales font défaut. Les rédacteurs font
observer que le gel de certains projets se répercute négativement sur les
recettes fiscales, conséquence directe de la baisse du budget de la wilaya
prévu pour l'année 2017, soit une diminution de près de 64 millions DA. Alors
que ces mêmes recettes constituaient 89,74% du budget de la wilaya en 2016.
Autre baisse constatée, à titre d'exemple, la prime du fonds de wilaya accordée
à aux jeunes, les pratiques sportives, celles-ci seront sévèrement sevrées de
la participation de la wilaya, des APC. De même que l'absence des primes
allouées par le fonds de solidarité des collectivités locales dans ce budget
2017. Pour ce qui est des dépenses d'équipement qui ne seront que de 11,62%
pour ce budget, au moment où ces dépenses pour l'équipement représentaient déjà
20% du budget précédent.
L'APW recommande de fait la
rationalisation pour limiter les dépenses en augmentation constatées dans
certains chapitres. Et pour terminer, la commission de l'APW, mandatée pour
préparer ce budget 2017, préconise, entre autres, la rationalisation et le
plafonnement des dépenses, recouvrement des recettes de la wilaya de la location
d'infrastructures productives, étude des biens de la wilaya et actualisation de
l'opération de location. En conclusion, la wilaya de Tébessa, à l'instar des
autres wilayas du pays, sera dans l'obligation de revoir en fond toute sa
stratégie de dépenses, crise économique oblige. Il faut dorénavant compter ses sous; ne dit-on pas que «gouverner, c'est prévoir».