Installé aux commandes depuis peu de temps, le nouveau wali de Boumerdès fait déjà face à l'amère réalité des oppositions du fait que des projets d'équipements de grande envergure perdurent dans les temps, voire que certains se trouvent pratiquement à l'arrêt.

Profitant de l'audition du secteur des travaux publics au niveau du conseil de wilaya, le premier magistrat de la wilaya a pointé du doigt l'amateurisme de l'administration qui, malgré un arsenal juridique ?blindé', ne respecte pas la procédure avant le lancement de projets, ?mettant les charrues avant les bœufs'. Madani Fouatih ne cache pas son courroux devant les motivations des contestataires : « Je serai tel un rouleau compresseur pour appliquer les lois de la République et l'intérêt du citoyen », lancera-t-il, car il estime que les fermetures des routes et les oppositions aux projets d'utilité publique est une manière de déclarer la guerre au wali. Enchaînant : « On ne peut faire une autoroute wifi, il faut que cela cesse et le développement a un prix et cette situation de frilosité qui caractérise notre région a des retombées négatives engendrant des réévaluations et parfois cela peut mener à l'abandon du projet carrément, alors que les fonds mobilisés par l'Etat pour les indemnisations dépassent largement le coût de réalisation ». Tout en relevant au passage le cas d'une personne expropriée à Khemis El Khechna et qui n'a pas été évaluée à sa juste valeur. Le fléau des oppositions est apparu dès le lancement de l'étude de l'autoroute Est-Ouest pour se généraliser à travers la wilaya dès qu'il s'agit d'un projet d'utilité publique. Contestant les prix de référence pris en compte par l'administration pour leur indemnisation. Ce climat conflictuel qui perdure a entraîné des blocages sur différents chantiers, de l'éducation, des travaux publics, de l'hydraulique, des mines, très mal apprécié dans la conjoncture actuelle.