Dans le cadre de la mise en service, dimanche dernier, par la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) d'un numéro vert ?104' pour signaler le kidnapping ou la disparition d'enfants, la Sûreté de wilaya de Chlef a lancé, jeudi dernier, une vaste campagne d'information et de sensibilisation , menée auprès des citoyens, des maisons de jeunes, d'établissements scolaires, de l'université, etc.

Selon le chargé de communication de la Sûreté de wilaya de Chlef, l'officier Angoud, « le numéro vert mis à la disposition des citoyens vient en renfort des numéros ?15.48' et ?17' en vue d'une meilleure protection des personnes vulnérables comme les personnes âgées notamment, celles atteintes de la maladie d'Alzheimer, celles aux besoins spécifiques et enfin les enfants scolarisés, notamment, ceux du primaire ou du moyen ».

Et de souligner que «ce nouveau numéro vise à faire avorter toute tentative de nuire aux enfants». Un chef de famille rencontré devant une école primaire du centre-ville de Chlef nous a confié que « devant la recrudescence du phénomène de kidnapping, aujourd'hui, j'ai peur pour ma petite fille, âgée de 7 ans, quoique j'habite à un pâté de maisons de l'école ». Et d'ajouter : « il y a toujours quelqu'un qui vient attendre notre petite fille à la sortie de l'école ». Il faut dire que les récentes affaires de rapts, suivis malheureusement, quelquefois, d'assassinat ont créé une certaine psychose parmi la population, la preuve en est la présence des parents ou proches des enfants scolarisés, devant les écoles primaires, venus les accompagner à la rentrée ou les raccompagner à la sortie. Toutefois si la psychose est belle et bien installée chez les parents il n'en demeure pas moins selon des spécialistes que « les enquêtes menées sur le terrain par la Sûreté nationale ont montré que dans près de 70% des cas, le rapt d'enfant est essentiellement lié à des différends familiaux, des problèmes psychologiques et à la déperdition scolaire ».