Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz inodore, non irritant et incolore. C'est une source d'asphyxie pouvant entraîner la mort en moins d'une heure. Une grande majorité d'habitations sont aujourd'hui dotées de chauffage et de chauffe-bain. Ces appareils électroménagers comptent parmi les produits les plus vendus. Toutefois ces dernières années ces chauffages sont devenus synonyme de danger lorsqu'il s'agit de chauffage issu de la contrefaçon. Avec la vague de froid de ces derniers jours, la crainte de voir resurgir le problème des asphyxies s'installe. En raison des cas d'asphyxie, causés par le monoxyde de carbone, le bilan a été dramatique cette année.

Selon la cellule de communication de la Protection civile durant la période allant du 1er janvier à la fin novembre, 3 décès et une centaine de cas d'asphyxie ont été recensés par les services de la Protection civile à Oran dans 72 interventions, contre un mort et 79 cas d'asphyxie en 2015. Pour réduire le nombre de ces accidents la Protection civile mène, comme de tradition à chaque saison hivernale, une campagne de sensibilisation sur les risques liés à l'utilisation du gaz naturel. La population est appelée à procéder à la vérification des appareils de chauffage avant leur utilisation. Il est donc préconisé le nettoyage des appareils et des cheminées d'évacuation. Aussi, laisser le soin des raccordements et des réparations aux professionnels et surtout s'assurer des systèmes d'aération des endroits chauffés. Ce sont là des gestes simples et faciles à exécuter, mais qui peuvent préserver des vies. Or, la plupart des ménages, par omission ou par négligence, n'accordent aucune attention au nettoyage de leurs appareils de chauffage.

Aussi pour circonscrire ce phénomène et limiter au maximum les risques d'accidents, une large campagne de contrôle des chauffages sera lancée par la direction du commerce. Ses services sont déterminés à éliminer tous les appareils contrefaits du marché en intensifiant les opérations de contrôle de tous les appareils de chauffage ne comportant pas de dispositif d'évacuation des gaz brûlés. Suite aux nombreux accidents d'asphyxie au monoxyde de carbone enregistrés par les services de la Protection civile à partir de 2008 dans diverses régions du pays, le ministère du Commerce a interdit la vente des chauffages sans cheminée, suspectés d'être à l'origine de ces décès. Toutefois la loi interdisant le commerce de ces «bombes à retardement» n'arrive pas à venir à bout de ces «chauffages de la mort» dont la vente se poursuit à Oran, même si ces équipements dangereux ont commencé à se faire rares à partir de l'hiver 2012-2013, ils sont toujours en circulation en cachette.