Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Constantine - Virement de la paie des travailleurs de l'APC de Constantine: Le contrôleur financier rejette la balle dans le camp des administratifs

par A. M.



Les prestations du contrôleur financier de la wilaya suscitent du mécontentement au niveau des administrations locales, notamment celle de l'APC de Constantine dont les gestionnaires et le syndicat se plaignent de ce que le salaire mensuel des travailleurs est toujours en retard parce que «les états sont souvent bloqués au niveau du contrôle financier», selon leurs dires. «Nous sommes soumis à un blocage en règle exercé par ce fonctionnaire qui, pour un oui ou pour un non, nous rejette les dossiers que nous lui présentons», nous ont déclaré des cadres de l'APC et de quelques administrations de l'exécutif. Et c'est le même son de cloche que nous avons entendu chez les membres des deux syndicats de la commune, l'UGTA et le SNAPAP, qui signalent un ras-le-bol général au sein des travailleurs de la commune du chef-lieu de wilaya. « La convention collective signée avec l'administration prévoit expressément que la paie des travailleurs soit virée le 10 du mois. Or, cette date n'est pas respectée. Ce qui provoque le mécontentement au sein de la masse des travailleurs qui ont pour unique ressource le pécule qu'ils touchent chaque mois», nous ont affirmé à leur tour des responsables syndicaux.

Interrogé à ce sujet, le président de l'assemblée populaire communale de Constantine, M. Mohamed Rira, a confirmé que le nouveau contrôleur financier semble être un peu rigide. «Il a commencé par changer de méthode de travail d'une façon générale, explique-t-il. Et des plaintes dénonçant ses méthodes ont été adressées à la wilaya. Selon les informations que j'ai, a soutenu le P/APC, une commission de contrôle a été dépêchée à son niveau». Ensuite, le maire a cherché à tempérer l'impact du problème en disant que la paie du personnel de la mairie peut souffrir quelques jours de retard sans que cela prête à conséquence. Et préciser ensuite en signalant que «dans notre budget primitif, nous avions fait nos prévisions en matière des salaires, jusqu'au mois de septembre 2016. Maintenant que cette période a expiré, la donne a peut être changé au niveau du contrôle financier. N'empêche que nous avons l'argent nécessaire au niveau de notre compte pour honorer la paie du personnel.», a affirmé M. Rira.

Pour toute réponse face à ces protestations, M. Senoussaoui Hassan, le contrôleur financier de la wilaya, a commencé par citer le fameux adage selon lequel «lorsqu'on veut tuer son chien on l'accuse de rage». Et dans la foulée, notre interlocuteur qui nous a reçu jeudi dans son bureau de l'Hôtel des finances, a posé la question : «Est-ce que tous ces gens ont présenté des preuves matérielles à l'appui de leur accusation de blocage ? Parce que, jusqu'à ce jour, il n'y a aucun dossier bloqué à mon niveau. Moi je pense, a-t-il déclaré, que cette levée de bouclier au niveau de certaines administrations locales vient plutôt du fait que les responsables administratifs ont tendance à «botter en touche» tout ce qu'ils ne peuvent gérer. Ils se trompent lorsqu'ils cherchent à faire endosser aux autres leur incapacité à gérer un dossier. Qu'ils fassent leur travail et moi je ferai le mien», conclura en substance le contrôleur financier.