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Constantine - Manifestations culturelles: Austérité oblige !

par A. E. A.

Finis les spectacles gratuits et l'organisation sans compter de festivals. En effet, la carte de ces manifestations culturelles sera revue, selon le directeur de la Culture de la wilaya de Constantine, Abdallah Bouguendoura.

Ainsi, sur les cinq festivals que la ville du ?Vieux rocher' avait pour habitude d'organisern régulièrement, quatre sont maintenus mais leur tenue a été reportée pour l'année 2017, fera savoir le premier responsable du secteur.

Il s'agit, selon le même responsable du Festival international du Malouf, de celui de l'Inchad, de la poésie féminine et de ?Dima djazz. Et de préciser que ce dernier festival et contrairement aux trois précédents, est organisé en vérité par un particulier qui en est d'ailleurs le commissaire. Pour la direction de la Culture ne reste, alors, dira-t-il, que les trois autres manifestations culturelles et ce, en considérant que le second festival du Malouf, de dimension nationale, a été éliminé purement et simplement. Les directives du ministère de tutelle sont de «gérer au mieux» les activités du secteur et «en fonction des ressources disponibles», en sus, il y a lieu de se conformer, strictement, aux instructions ministérielles en matière de «rationalisation» des dépenses. Et de souligner, dans ce sillage, qu'il est, désormais, vivement conseillé et même recommandé de rechercher des financements auprès des collectivités locales et pourquoi pas, également, auprès des privés (entreprises ou autres entités non étatiques).

«Il ne faut plus compter sur l'argent public, mais en rechercher ailleurs et se résoudre à s'initier au sponsoring, en appelant des sociétés et entreprises économiques à participer au financement des manifestations culturelles», précise notre interlocuteur. Toujours, selon les directives de la tutelle ministérielle, ajoute le directeur de la Culture «il est temps de faire savoir, à tout le monde, que le temps des spectacles gratuits est fini. Les concerts, festivals ou toute autre rencontre culturelle, musicale, théâtrale ou autre, ont un coût et il n'est pas normal de ne pas participer et mettre la main à la poche, même si la question des prix reste à étudier, mais il faut s'y mettre».

Revenant aux festivals culturels qui sont maintenus, notre interlocuteur, dira, qu'il n'est pas exclu que leur périodicité soit revue et qu'ils soient organisés tous les deux ans et non plus annuellement, comme auparavant, même si en vérité «nous n'avons pas reçu d'instructions à ce sujet», précise le directeur de la Culture.