Une vaste opération d'enlèvement de gravats et détritus abandonnés sur les sites de démolition de l'habitat précaire après le relogement des familles a été lancée dimanche par l'APC d'Oran. Elle a permis de dégager 1.080 tonnes de déchets. Cette action pilotée par le secrétariat général et la DUP de la commune se poursuivra pendant trois jours avec le concours des douze secteurs urbains qui ont mobilisé leurs agents et d'importants moyens matériels des différentes divisions techniques de la DVC, DTNM, DHA, DPE ainsi que ceux des entreprises privées.

L'opération décidée à l'initiative du wali et du maire d'Oran servira de coup d'envoi à d'autres initiatives mensuelles du même genre, en plus des travaux de réalisation envisagés pour clôturer tous les terrains nus, souligne-t-on auprès de la cellule de démolition du vieux bâti. Afin d'offrir de meilleures conditions pour un environnement sain et une image plus conforme à une ville propre, la commune avec le concours du mouvement associatif compte sensibiliser les citoyens à participer à ces efforts d'assainissement au niveau des quartiers et des nouvelles cités, par le biais du volontariat. Signalons que dans un souci d'éviter d'éventuels squats des immeubles et habitations désaffectés et en application des directives du wali d'Oran, la démolition de ces habitations a été lancée en plusieurs endroits où des bâtisses et immeubles occupés, auparavant, par les familles relogées, ont été détruits.

Dans ce contexte et suite au relogement des 400 familles de Haï Snaouber, le site en question a été entièrement rasé et ce, au niveau de la cité DNC et Bab El Hamra. D'autre part et selon l'Office de promotion et de gestion immobilière d'Oran, suite au relogement des occupants des immeubles du vieux bâti, l'OPGI d'Oran a procédé à la démolition des immeubles évacués dans les secteurs urbains de Sidi El-Houari, El Makkari, El Emir, El Mokrani, Es-Seddikia, Sidi El Bachir et El Badr. Au total, ce sont 400 immeubles et habitations (haouchs) désaffectés qui doivent être démolis avant la fin de l'année en cours. Selon des sources proches de la wilaya, des instructions ont été données aux propriétaires des immeubles, à savoir l'OPGI et les APC, ainsi que les propriétaires privés, pour la démolition et pour le choix d'entreprises spécialisées. Hormis les propriétés privées, nos sources indiquent que toutes les assiettes foncières qui seront récupérées seront consacrées à la réalisation d'espaces verts et de nouveaux programmes de logements.

D'autre part, en parallèle aux démolitions, nos interlocuteurs indiquent que les services de la wilaya ont décidé de restaurer 24 immeubles, sur un total de 66 immeubles vétustes, au quartier Sidi El-Houari et ce, après le relogement de leurs occupants au nouveau pôle urbain de Belgaïd. Les 24 immeubles devant faire l'objet de réhabilitation présentent des aspects architecturaux et historiques, et seront donc préservés, les restants, soit 42, seront démolis. Considérant le caractère historique du quartier de Sidi El-Houari, classé « Secteur sauvegardé » en vertu d'un décret exécutif du 22 janvier 2015, les services de la wilaya d'Oran ont décidé de prendre toutes les mesures nécessaires à la préservation des édifices ayant une valeur historique et architecturale.

Des mesures ont été également prises pour empêcher la réoccupation des immeubles évacués de leurs habitants. Les services de la wilaya avaient mis en place trois groupes de travail composés chacun de techniciens de la direction de la Culture, spécialisés dans les aspects culturels et historiques des édifices et ceux des services du Contrôle technique des constructions (CTC), de la direction de l'Urbanisme et de la Construction et de l'APC d'Oran. Les immeubles à sauvegarder seront octroyés à des institutions publiques pour être restaurés et exploités dans le cadre de leurs activités.