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Sidi Bel-Abbès: Une nouvelle unité de médicaments anti-cancer

par Khaled Boumediene

Une nouvelle unité de production de médicaments anti-cancer va assurer la production et distribution de 300 millions de comprimés par an. Elle sera installée à la zone industrielle de Sidi Bel-Abbès. Selon le président-directeur général, Raid Sari Ali, la production de cette société à raison sociale Eurl Sari-Pharm dont le siège social sera basé à Tlemcen, sera lancée au cours de l'année 2017. Le groupe pharmaceutique américano-suisse Kpmg a signé un protocole de partenariat avec Sari-Pharm qui a lancé un appel d'offres international pour la fabrication de médicaments notamment dans le traitement du cancer du sein en Algérie. «Le coût global d'investissement de cette nouvelle usine de médicaments anti-cancer, sous forme sèche et liquide, la première du genre en Algérie et la quatrième en Afrique, s'élève à 11 millions d'euros et 100% algérien. Nous envisageons la création de 200 postes d'emploi de main-d'œuvre directe et indirecte. Le tout sera encadré par 5 pharmaciens et laborantins spécialisés dans la production de molécules anti-cancer. Aujourd'hui, le médicament coûte quelques 28.000 DA chez les grossistes mais toujours en rupture de stock. Le médicament que nous allons mettre sur le marché traite principalement le cancer du sein. Aujourd'hui, plus de 45.000 cas sont recensés en Algérie », a expliqué hier à notre journal, M. Sari Ali Raid. « Pour le moment nous sommes au stade de l'appel d'offres international qui a été lancé récemment, et déjà nous avons reçu une première offre de l'ordre de 11 millions d'euros d'une société indoue. Nous attendons les autres offres pour pouvoir décider du choix judicieux de la société avec laquelle nous allons lancer notre activité. Cet investissement est une contribution de notre part au développement du tissu industriel pharmaceutique algérien. Il ne faut pas oublier que le cancer est la première cause de mortalité en Algérie. Notre objectif est de participer à l'autonomie de notre pays, qui consacre des sommes faramineuses en devises pour l'importation de produits pharmaceutiques de l'étranger. Nous devons réduire l'importation des médicaments et les dépenses importantes en devises étrangères surtout dans la conjoncture actuelle qui connaît une chute libre des prix pétroliers, et les conséquences induites par cette crise pétrolière sur notre économie».

Déterminé à concrétiser ce projet, M. Sari Raid craint surtout l'immobilisme de certaines administrations et responsables qui compliquent la tâche à de nombreux investisseurs désirant contribuer dans ce domaine important et de répondre à la demande croissante des malades. « Espérons que des facilités seront accordées aux investisseurs pour pérenniser la rentabilité de leurs projets et toutes les lenteurs bureaucratiques pénalisantes seront, elles aussi, enlevées. Il est temps de tirer les leçons de la chute des prix des produits pétroliers et améliorer les conditions d'investissement dans tous les secteurs. Sincèrement on sent que les choses bougent favorablement, et des walis accompagnent comme il faut les investisseurs sur tous les plans », a ajouté M. Sari Ali Raid.