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Une cinquantaine
de malades du service de Rhumatologie du CHU, hommes et femmes, ont tenu, hier
matin, un sit-in devant l'administration générale de l'établissement
hospitalier pour protester contre la décision de révocation du Dr Boudersa Fadéla de son poste de
chef de service de Rhumatologie. «Ces malades qui réclament le maintien de leur
médecin traitant n'ont, absolument, pas le droit de se mêler de telles
situations qui restent du ressort de l'Administration de l'hôpital», nous ont
fait remarquer, hier, des cadres du CHU rencontrés à l'intérieur de l'hôpital.
Ces derniers nous ont confirmé que cette praticienne a été relevée de ses
fonctions et remplacée par l'un de ses adjoints, le Dr. Bencharif
en l'occurrence. Les protestataires se sont regroupés devant l'Administration
et ont commencé à crier des slogans en faveur du maintien à son poste de leur
médecin traitant, en protestant et en agitant des pancartes sur lesquelles on
pouvait lire : «Les malades veulent le maintien du Dr. Boudersa,»,
«Non à la ?hogra' visant le médecin et les malades»,
«Nous demandons le maintien de l'honorable Dr. Boudersa
à son poste».
Pour le directeur général du CHU, M. Djamel Benissad, ce médecin a été relevé de ses fonctions par une décision qui émane des autorités de tutelle, sans les citer nommément, se contentant de dire que «la décision n'émane pas de moi». N'empêche qu'une certaine confusion continue à régner dans ce service, à propos précisément de cette question. Alors pourquoi les malades de ce service s'agitent-ils et veulent protester contre une décision purement administrative ? Les protestataires qui ont tenu le sit-in d'hier, ont répondu, de manière explicite, qu'ils refusent son remplacement, prétendant parler au nom des 600 malades qui suivent des soins dans le service de Rhumatologie et en demandant l'intervention des plus hautes autorités du pays pour annuler la décision de remplacement du Dr. Boudersa qu'ils ont qualifiée d'abusive. D'autre part, nous ont-ils expliqué, ils ne font plus confiance à la direction du CHU qui «a menacé d'appeler la police, pour nous mettre en prison, si nous continuons à protester», nous ont-ils répondu, hier, après avoir refusé une demande du directeur général de recevoir une délégation de quatre participants, au sit-in pour écouter leurs doléances. Par contre, ils ont promis qu'ils reviendront, chaque jour, pour tenir un sit-in devant l'Administration de l'hôpital tant que leurs revendications ne sont pas satisfaites. |
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