La mère soupçonnée d'avoir maltraité son enfant Mehdi (âgé de 2 ans) à l'aide d'un cutter a été hier déférée au parquet de Tlemcen, a-t-on appris de source judiciaire. Elle aurait voulu faire croire à l'opinion publique locale une «prétendue maladie contractée par son enfant suite à l'injection d'un vaccin pour collecter de l'argent» pour son fils. Mais ce scénario de violence physique et de mauvais traitements qu'a subis l'enfant a été vite découvert par les services de sécurité qui ont ouvert une enquête sur instruction du parquet de Tlemcen après l'admission du petit enfant, originaire de Maghnia, au service de chirurgie infantile du CHU de Tlemcen. Selon une source proche du dossier, la mère aurait tenté de porter la responsabilité de la dégradation de l'état de santé de son fils au personnel médical et paramédical du service de chirurgie infantile, après uniquement deux jours de son admission à l'hôpital de Tlemcen. Mais la vigilance du procureur-adjoint, chargé de l'enquête, qui a tenu à se déplacer personnellement sur les lieux pour voir les traces de coups sur le corps de l'enfant, et les constatations médico-légales qui sont «compatibles avec le fait que l'enfant avait subi d'importants mauvais traitements à l'aide d'un cutter aux jambes », ont éveillé les soupçons des enquêteurs sur la mère.

Alors que le parquet de Tlemcen a requis la détention provisoire pour la mère, l'enquête dévoilera sans doute les tenants et aboutissants de cette affaire terrifiante qui a choqué l'opinion publique à Maghnia et Tlemcen et mis en émoi le personnel de la santé de Tlemcen qui exige des sanctions sévères contre le traitement inhumain et la violence physique sur enfants.