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Formation: Le modèle allemand à la rescousse

par M. Aziza

Le projet pilote visant à introduire la formation dualiste en Algérie, tout en s'inspirant du modèle allemand, fruit de partenariat entre l'AHK (Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie) et la société Knauf Algérie, sera effectif dès le début de l'année 2017. C'est ce qu'a affirmé hier la chargée de la communication de l'AHK Algérie, Amina Gouri, lors de la tenue d'un un workshop portant sur : " Le rôle de la formation et des exportations pour les entreprises ", organisé par la Chambre AHK Algérie en collaboration avec le Forum des chefs d'entreprises (FCE).

Ce projet portant sur l'introduction de la formation dualiste ne date pas d'aujourd'hui. L'idée date de 2008 et son annonce officielle a été faite en 2012.

A priori, la phase de concrétisation de ce projet pilote n'était pas chose aisée, si on se réfère aux déclarations de la chargée de la communication Amina Gouri. La conférencière a affirmé qu'il a fallu du temps pour convaincre le ministère de la Formation professionnelle et il a fallu du temps pour restructurer les structures pour que ce projet voie enfin le jour. Elle affirme que la première promotion (12 candidats, des plâtriers plaquistes formés) pourra après la fin du premier semestre de l'année 2017 intégrer le monde du travail avec des qualifications et des performances remarquables.

L'objectif principal de ce projet est de dispenser une formation en apprentissage basée sur l'alternance afin d'acquérir de l'expérience professionnelle en associant à 80% les travaux pratiques dans des ateliers Knauf ainsi que 20% des cours théoriques.

D'autre part, l'AHK a proposé aux entreprises algériennes, lors de ce workshop, l'aide d'experts et expertes du SES (Senior Experten Service). Un réseau allemand regroupant des bénévoles et des cadres retraités pour intervenir pour former le personnel et les jeunes dans les entreprises, dans tous les domaines et les secteurs d'activité.

Le réseau SES compte 11.000 expertes et experts. Il a, selon AHK, un savoir-faire dans 50 domaines de compétence de l'agriculture à la zoologie. Il met les connaissances de ses experts au service d'un développement économique et social durable. Mme Gouri a précisé dans ce sens que les interventions du SES renforcent les compétences locales dans tous les domaines et secteurs d'activité, notamment pour les entreprises qui veulent se lancer dans l'exportation.

La représentante d'AHK explique le procédé en affirmant que les entreprises algériennes qui souhaitent l'aide de SES peuvent contacter AHK. Et de préciser que l'intervention moyenne d'un SES dans une entreprise dure entre quatre et six semaines. Et d'indiquer que mis à part les préparatifs de déplacement qui sont à la charge de SES, la prise en charge des experts doit être supportée par les entreprises elles-mêmes (hébergement, nourriture, frais journaliers, les frais de billets).

Les chefs et représentants des entreprises algériennes présents hier étaient tous unanimes à affirmer qu'ils trouvent du mal à trouver un personnel qualifié. La vice-présidente du FCE, Hadad Nacera, a affirmé pour sa part "certes, notre pays compte une série de dispositifs visant l'insertion et la formation des jeunes dans le marché du travail, mais ces dispositifs sont malheureusement déconnectés des objectifs". Elle a plaidé pour l'élaboration de cahier des charges avec les entreprises et les entités de formation notamment pour la formation des formateurs.