On attendait avec une certaine
curiosité ce match pour la bonne raison que le champion en titre est drivé par
un nouveau coach, Jean-Michel Cavalli. Car, il est certain qu'un entraîneur
veut toujours apporter sa touche personnelle. Tous les présents ont constaté
que le technicien français a opté pour une organisation rigoureuse, car se
méfiant d'un CRBT, il est vrai, entreprenant et sans aucun complexe. Son
système avec trois défenseurs et cinq milieux de terrain s'est avéré payant
puisqu'il a évité la défaite. Les avis restent cependant partagés. D'aucuns
estiment que l'équipe de l'USMA, avec ses nombreuses stars, est faite pour
attaquer et envahir le camp adverse. D'autres observateurs, en revanche,
pensent que Cavalli est dans le vrai et qu'il veut instaurer une rigueur
tactique à Soustara, absente la saison écoulée dans
certaines rencontres ainsi qu'au cours du choc contre le TP Mazembé
en finale de la Ligue des champions. Les deux avis sont à prendre en
considération, et ce sera le futur parcours tant en Ligue 1 qu'en Ligue des
champions qui tranchera sur cette option tactique. Quoi qu'il en soit, les
Algérois auraient pu gagner, mais également perdre, face à un adversaire combatif
et décidé à avoir la peau du champion. Il est certain que cette fois encore, le
DRBT va faire souffrir ses rivaux tant à domicile qu'à l'extérieur par son
esprit de corps, sa solidité défensive avec un gardien vigilant et rassurant
comme Jonathan, qui a évolué avec un casque semblable à celui désormais célèbre
du keeper d'Arsenal, le Tchèque Peter Cech. Qu'a-t-il manqué à l'équipe de Liamine Bougherara ? A notre avis, de la maîtrise au niveau de
l'attaque où l'on a relevé des lacunes dans les offensives. Le coach du Difâa, conscient de cet état de fait, a promis de combler
ces lacunes afin que son équipe soit plus performante lors des prochaines
journées. Au vu de certaines maladresses, il faut reconnaître que sa tâche ne
sera pas aisée. Car, on a noté un net fléchissement de ses protégés en seconde
période, après que son rival Cavalli a procédé aux trois changements qui se
sont avérés positifs. Koudri, Sayoud
et Ghislain ont en effet apporté, non seulement un nouveau souffle, mais
également leur maîtrise technique et leur sens du placement. Certes, les deux
gardiens, Zemamouche et Jonathan, ont sorti une très
belle prestation, mais force est de reconnaître que les attaquants des deux
formations ont manqué de lucidité dans des situations pourtant favorables. Pour
clore cette petite analyse et, répétons-le encore une fois, la précipitation
des joueurs est excessive et nuit tant au jeu qu'a
leurs propres intérêts. Cette manière débouche sur de nombreux déchets, sans
oublier les duels dangereux pour eux. Il revient aux entraîneurs de s'imprégner
de ce constat et de rectifier le tir. Par ailleurs, le calendrier de l'USMA de
la phase aller semble très favorable. Après Tadjenanet,
il ne reste aux camarades de Meftah que quatre
déplacements hors de la capitale. C'est tout de même un avantage très
appréciable.