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AS Khroub: Une crise, deux sons de cloche
par A. Mallem
Pour le président du club
sportif amateur l'AS Khroub, Talhi
Fayçal, il n'y a actuellement aucun problème au sein de l'équipe. Ce dirigeant
que nous avons rencontré vendredi au stade Hamlaoui de Constantine où son
équipe recevait le WA Boufarik pour le compte de la première journée du
championnat de Ligue 2, a estimé que les joueurs n'auraient pas dû commencer à
réclamer leurs salaires parce qu'ils n'ont qu'un mois de travail. « Lorsqu'ils
ont menacé de faire grève, nous les avons réunis et leur avons promis que, dès
que les comptes du club seront alimentés, ils seront payés. Et puis,
l'administration n'est redevable envers eux que d'un mois de salaire», a-t-il
indiqué. Talhi s'est élevé sur les critiques : «
Certaines gens nous reprochent de ne pas avoir retenu les leçons de la saison
écoulée. En fait, nous sommes en train de mener un travail de fond pour changer
les mentalités et instaurer un véritable esprit professionnel. Je réponds à ces
gens-là en leur disant que celui qui a une mentalité de professionnel et qui
veut travailler dans cet esprit est le bienvenu. Mais celui qui ne possède pas
ces vertus n'a pas de place parmi nous». Pourtant, une heure juste avant le
match contre Boufarik, nous avons croisé l'entraîneur Mohamed Belatrèche, qui nous a fait entendre un son de cloche tout
à fait différent. Véritable enfant du club qu'on ne peut soupçonner de chercher
à mener un quelconque travail de déstabilisation, Belatrèche
a mis l'accent sur le marasme dans lequel vit l'équipe bien avant que le
championnat ne débute. «Il semble que beaucoup de gens n'ont pas appris la
leçon de la saison dernière quand l'ASK a échappé par miracle à la
rétrogradation en division amateurs », dira-t-il. Il faisait allusion au
problème des joueurs qui n'ont pas encore touché leur argent et qui menacent de
faire grève. Dans un autre registre, Belatrèche s'est
élevé contre la programmation du match inaugural de la saison où son équipe
était appelée à recevoir le Widad Boufarik à
Constantine. «Non, je ne suis pas satisfait de cette domiciliation de la
rencontre sur la pelouse en gazon naturel du stade Hamlaoui de Constantine. Les
joueurs ont été tenus en haleine durant toute la semaine et, à deux jours du
match, ils ont appris qu'ils allaient évoluer sur le terrain de Hamlaoui. Ils
ont été déstabilisés parce que nous nous étions préparés pour évoluer sur notre
stade au Khroub. Et là, nous avons joué contre le WAB
sur terrain neutre. Ce n'est pas normal pour un début», a estimé Belatrèche visiblement trés
contrarié.
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