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Plus de 640 caves inondées recensées: Le casse-tête de la démoustication

par Houari Barti



Le problème des caves inondées dans la ville d'Oran continue de constituer un véritable casse-tête pour les services de l'APC d'Oran, notamment ses services chargés de la santé et de l'hygiène. Quelque 649 caves inondées sont recensées à travers le territoire de la ville, dont près d'une cinquantaine dans des cités réceptionnées, pourtant, tout récemment, à Oran-Est dans le cadre du relogement des habitants du vieux bâti d'El Hamri. Dans un exposé présenté à l'occasion de la dernière réunion de l'exécutif communal de l'APC d'Oran, la présidente de la commission de la Santé, de l'Hygiène et de la Protection de l'Environnement (SHYPE) de l'APC d'Oran, Melle Latifa Meskine a, en effet, souligné toutes les difficultés rencontrées par le Bureau d'hygiène communal, dans le cadre de sa lutte contre la prolifération des moustiques, à Oran. Un problème lié, essentiellement, au manque de moyens matériels, notamment les véhicules de type pick-up sur lesquels sont installés les appareils d'aspersion, appelés communément ?bazooka'. La commune d'Oran dispose uniquement de trois véhicules dotés de ces appareils, ce qui limite, en effet, considérablement son champ d'action. Selon les normes de l'OMS, les actions de lutte dite mécanique et biologiques, qui consistent à supprimer les gîtes larvaires dans les lieux publics exigent des traitements tous les 21 jours. Or, la faiblesse des moyens dont dispose la commune fait que ces traitements se font selon une cadence moyenne de 2 mois, environ, qui n'est pas sans conséquence sur l'efficacité même de ces actions. Pourtant le budget annuel consacré par l'APC à l'achat de produits pour la désinfection, la dératisation et la démoustication est de près de 1 milliard de centimes, pour des résultats qui restent très mitigés. S'agissant du contrôle des commerces, Mme Meskine n'a pas manqué de souligner les difficultés rencontrées par la Police de l'Urbanisme et de la Protection de l'Environnement à assurer ses missions, dans les meilleures conditions qui soient à cause de problèmes de sous effectifs d'où la proposition de la commission de créer des annexes de la PUPE dans les différentes délégations communales dans un souci d'efficacité et de renforcement du caractère exécutoire des décisions. A ce propos, la présidente de ladite commission a annoncé qu'une proposition d'institution de nouvelles amendes sera exposée lors de la prochaine assemblée communale, à l'encontre des contrevenants reconnus coupables d'exposition sans respect des conditions d'hygiène des produits périssables ou d'utilisation anarchique de l'espace public à des fins publicitaires. Des amendes qui varieront entre 5.000 et 10.000 dinars, a-t-elle précisé. Pour Mme Latifa Meskine, ce chantier relatif au respect de l'hygiène et la protection de l'environnement, nécessite le concours de plusieurs secteurs, en plus des services de la commune, à l'instar des directions du Commerce, de la Santé, de la SEOR et de la société civile à travers les associations de protection des consommateurs. Un défi de taille et qu'on se doit, tous, de relever, et dès maintenant, si l'on veut asseoir la culture environnementale dans une ville qui sera la vitrine du pays à l'occasion des prochains Jeux Méditerranéens.