Malgré tous ses efforts, la Sonelgaz est toujours confrontée aux actes de piratage et d'agression de ses ouvrages. Selon la chargée de communication de la direction de Distribution d'Oran, «la DDO a mis en place des équipes anti-fraude afin de stopper l'hémorragie». Selon la même source, «durant le 1er trimestre 2016, les pertes dues au piratage sont estimées à 25 milliards de centimes». Il s'agit d'un taux de perte de 24%. Notre interlocutrice a ajouté «en 2015, nous avons enregistré 92 milliards de centimes de perte d'énergie. Un grand préjudicie qui pourrait être investi dans d'autres projets pour la daïra d'Oran et de Bir El-Djir». Ainsi, les équipes anti-fraude vont cibler en premier lieu les gros consommateurs, en particulier à Oran-est, au centre-ville et à Oran-ouest. Il s'agit d'un groupe de techniciens formés pour détecter tous types de fraude que ce soit sur compteur ou bien par les branchements directs sur réseau. Généralement, les branchements illicites représentent plus de 25% de pertes sur le réseau et prolifèrent surtout dans les quartiers périphériques de la ville où des pirates sans scrupules se sont spécialisés dans le raccordement des bidonvilles contre une rémunération financière. L'article 350 du code pénal - qui prévoit des amendes de 500 à 2.000 DA et des peines d'emprisonnement allant de 1 à 3 ans - ne semble pas dissuader suffisamment les fraudeurs. En effet, le piratage de l'énergie cause des préjudices non seulement à l'entreprise mais aussi aux abonnés. La difficulté de l'entreprise ici c'est qu'elle est seule à lutter contre la fraude, puisque les populations ne semblent pas être concernées par la chose.

Certains clients s'exposent à des dangers réels en manipulant des compteurs électriques et c'est la raison pour laquelle la Sonelgaz multiplie les actions de sensibilisation sur les dangers de la fraude d'autant qu'elle cause de graves conséquences à la qualité du service. Outre le préjudice financier, les branchements illicites provoquent des graves dommages au réseau électrique de la Sonelgaz et des incendies. En 2007, le piratage à coûté la vie à trois personnes à Sidi Chami.