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Béni-Saf: Ghar El-Baroud, les citoyens réclament le bitumage des artères

par Mohamed Bensafi

Las d'entendre des promesses, les résidents de Ghar El-Baroud, un quartier périphérique, situé au sud de Béni-Saf, viennent de lancer un appel pressant aux responsables du secteur concerné pour le lancement des travaux de voirie et mettre, ainsi, un terme au calvaire qu'ils endurent depuis plus d'un demi-siècle. Ils réclament, en effet, l'inscription d'une opération d'aménagement urbain aux artères de la cité. Celle-ci se débat dans d'inextricables problèmes de viabilisation que les services concernés ne semblent, à l'évidence, pas pressés de régler. Les riverains de cet ancien rassemblement d'habitations de mineurs (ou corons), expriment leur mécontentement face à l'état de délabrement que connaissent leurs rues. «Cela fait longtemps que nous souffrons de marginalisation, les responsables concernés tardent à satisfaire nos doléances, le bitumage de nos rues comme, ils l'ont fait dans les autres quartiers urbains de la ville de Béni-Saf», affirme Kouider, un natif du quartier. L'état déplorable de la voirie dans cette agglomération est vécu avec désappointement par les citoyens qui observent, avec désespoir, la dégradation graduelle de leur cadre de vie, particulièrement durant la saison hivernale marquée par les pluies.

Il suffit de pénétrer à l'intérieur du quartier pour constater ces images de désolation où les rues sont, dans leur majorité, «saignées» par ces tranchées qui rappellent les travaux engagés (et finis) dans les réseaux divers. «Parce que les rues sont impraticables, que les propriétaires des moyens de transport, notamment les taxis, refusent de pénétrer à l'intérieur du quartier pour déposer même une personne âgée ou un malade», ajoute notre interlocuteur. La promesse avait, alors, été faite de prendre rapidement en charge le drainage et le goudronnage de la voie d'accès à la cité, en faveur de laquelle un budget devait être engagé. Sauf que depuis les travaux n'ont, malheureusement, jamais démarré à ce jour, les artères ayant, entre-temps, pris l'aspect de véritables lits d'oued. L'hiver, la cité se transforme en véritable bourbier, alors qu'en été, nos enfants souffrent des effets de la poussière», enfonce le clou, un compagnon de Kouider. Enfin, dire que Ghar El-Baroud est une localité qui a meublé un pan de l'histoire de l'Émir Abdelkader, une garnison où l'on fabriquait de la poudre pour ses troupes militaires qui combattaient dans la région. Encore que certaines sources rapportent que son lieutenant Mohamed Bouhmidi dit ?El Oulhaci', qui mourut empoisonné en 1847 à Fès (Maroc), reposerait, dans un anonymat quasi total, dans l'ancien mausolée de Ghar El-Baroud.